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Tant que nos sociétés se sont contentées de vouloir enseigner à ceux qui voulaient bien apprendre, tout était relativement facile. Les problèmes sont apparus à partir du moment où des éducateurs se sont donné comme projet d'enseigner à ceux qui ne voulaient pas apprendre et même, parfois, à ceux qui les rejetaient violemment parce qu'ils incarnaient ce que, précisément, ces jeunes rejetaient : une autre culture, de nouvelles contraintes, une manière différente de se comporter et de voir le monde. Certes, il a toujours existé, dans la société, des poches de résistance où l'on trouvait un certain nombre de " barbares ", de " sauvageons ", d'exclus plus ou moins volontaires du savoir. Mais, globalement, on se satisfaisait d'une situation où ceux qui voulaient apprendre apprenaient et où les autres étaient soit confiés à des bénévoles soit récupérés directement par le tissu économique et social de proximité qui les " mettait au travail ". Aujourd'hui notre démocratie - et c'est tout à son honneur - se dit qu'il faut aussi enseigner aux " barbares " et là est tout le problème : " Comment enseigner à des élèves qui vous rejettent, à des élèves qui ne veulent pas de vous ? " Telle est la question de notre modernité éducative. Telle est la question à laquelle s'est trouvé affronté, dès le XVIIIe siècle Johann Heinrich Pestalozzi, le fondateur, précisément, de cette modernité éducative.
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Johann Heinrich Pestalozzi, Philippe Meirieu
- Langue
- Année de publication
- 2001
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