Luigi Lorenzetti Livres

A travers l'analyse de trois communautés tessinoises du XIXe siècle (Cevio dans le val Maggia, Aquila dans le val de Blenio et Arzo-Meride dans le Mendrisiotto), l'ouvrage explique le fonctionnement de la famille comme composante primaire et reflet du tissu démographique et d'un écosystème pauvre favorisant la recherche de ressources complémentaires à celles fournies par le milieu local. La présente étude, basée sur des sources démographiques et des archives notariales, décrit les multiplicités des vocations économiques. Elle démontre également dans quelle mesure les formes migratoires ont joué un rôle central pour la survie des familles et influencé ses modes et ses stratégies de reproduction et d'exclusion.

Interest in the history of ownership rights is expanding across various disciplines, with historians focusing on the emergence of private ownership as established in 19th-century liberal Europe. However, this narrative often overlooks the restrictions imposed by sovereign authorities on these rights, purportedly for the community's benefit. The collected papers argue that private property is not necessarily the most secure legal model and is, in fact, vulnerable to violations. They provide a detailed examination of common abuses of private property, such as expropriation, seizure, and confiscation, carried out by public authorities. Additionally, the contributions explore the complex and often ambiguous relationship between legality and legitimacy. Through a nuanced lens, the roles of confiscation and expropriation are re-evaluated, revealing them as both powerful agents of change and persistent factors in the conservation of private ownership rights. The discussions highlight the intricate dynamics of property rights, emphasizing that the history of ownership is multifaceted, shaped by both legal frameworks and the actions of those in power.

Cet ouvrage réunit une série de contributions qui portent sur les familles de la France, de la Suisse et du Canada français. Il souhaite renouveler un courant historiographique important, consacré à la reproduction des sociétés rurales par l’analyse des interactions existant entre pratiques migratoires et marchés. Par des approches recourant aussi bien aux sources de l’histoire sociale et économique qu’à celles de la démographie historique, les auteurs approfondissent les formes de gestion de la migration dans les sociétés du passé par rapport aux modes d’insertion dans les marchés. Les répercussions de la mobilité sur les stratégies de rapprochement et d’ajustement aux marchés du travail et de la terre sont au cœur de leur problématique. Par ailleurs, ils s’intéressent à l’impact de ces marchés sur les mécanismes de la reproduction familiale et sociétale ainsi qu’à l’articulation des migrations au sein des familles qui doivent faire face aux défis des marchés.