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Catherine Parayre

    Suivez le guide!
    La photographie et le vécu
    Littératures francophones minoritaires (Canada, 1999 - 2010)
    • L’idée de contacter des auteur-e-s franco-canadien-ne-s m’est venue après mon immigration en Ontario, en plein hiver, alors que je ne connaissais pas bien le pays et que le climat me déstabilisait. Je pensais que ma vie au Canada serait difficile, surtout dans un endroit qui ne correspondait pas à mes attentes, entourée de gens aussi ennuyés que moi. Pour m’adapter à ces hivers et à ma nouvelle localité, j’ai décidé de me rapprocher d’écrivains franco-canadiens. Connaissant un peu Paul Savoie, je me suis tournée vers lui, qui m’a fourni des contacts. J’ai également eu la chance de participer à des colloques où j’ai rencontré des spécialistes de la littérature franco-canadienne, dont l’encouragement et la passion m’ont beaucoup inspirée. Grâce à cette immersion littéraire, je me suis progressivement "arrivée" au Canada. En discutant avec mon ancien directeur de recherches, j’ai exprimé le désir d’écrire pour des lecteurs comme moi, qui ne sont pas du Canada et ne connaissent pas bien sa littérature ou son histoire. Comprenant ma démarche, il a manifesté de l’intérêt. J’écris donc comme une étrangère enthousiaste, bien que novice, sur un sujet qui me passionne.

      Littératures francophones minoritaires (Canada, 1999 - 2010)
    • Les récits vécus sont actuellement très critiqués: sans qualité, prétentieux, inintéressants, monotones, etc. Et parfois défendus: le lecteur s’y reconnaît, partage avec l’humanité souffrante, etc. Ils sont aussi très lus, très appréciés du public. Pourquoi ce contraste, peut-on se demander. Il y a sans nul doute mille explications valables. Celle que j’examine porte sur quelques récits et peut se résumer, en fait, par la formule de Paris-Match, ' le poids des mots, le choc des photos '. C’est-à-dire que la confrontation du visuel et de l’interprétation est une recette utilisée dans la production de tels récits, une forme de surenchère dans le message. La critique actuelle portant sur le rôle du visuel (photo et autres médias) dans les cultures et sociétés occidentales met d’ailleurs souvent en évidence ce double aspect du phénomène visuel, le vide qu’il manifeste et pourtant son utilité dans la formulation d’un discours.

      La photographie et le vécu
    • Personnages en quête de bonheur ou d'aventures, poètes à la recherche d'une muse, gardians camarguais isolés mais experts de leur milieu, et animaux facétieux offrant des leçons de morale peuplent les œuvres du Félibrige. L'analyse de textes de Frédéric Mistral, Marius André, Joseph d'Arbaud, Justin Bessou et Calelhon révèle l'importance des moments d'initiation - à l'âge adulte, à la sexualité, à la poésie - ainsi que la figure du guide, qu'il s'agisse d'une inspiratrice, d'un gardien de troupeaux ou d'une sorcière. Cet ouvrage examine comment ces thèmes illustrent deux notions clés dans le Félibrige : la frontière (géographique, culturelle, linguistique) et la culture-musée. Bien que semblant éloignées, ces notions se rejoignent par la présence de guides et la description de moments d'initiation dans la représentation littéraire. Cela évoque la mission principale du Félibrige, qui est de promouvoir une identité occitane forte. Même si cette identité peut sembler illusoire, elle a alimenté de nombreux débats et réflexions au sein du mouvement.

      Suivez le guide!