Philosophe allemand du XXe siècle, E. Cassirer s'est attaché à étudier la philosophie de la culture. Figure exemplaire de Weimar, il a connu le destin tragique de l'exil en 1933 lors de la prise du pouvoir par les nazis.
J. F. Herbart (1776 - 1841) est un philosophe aujourd'hui méconnu en France, mais son œuvre a profondément marqué l'Allemagne et l'Empire austro-hongrois au XIXe siècle. Successeur de Kant à Königsberg, élève de Fichte, contemporain de Hegel, il rompt cependant avec l'idéalisme absolu de son temps pour réévaluer le kantisme selon un " réalisme rigoureux ". Il connaîtra dans l'espace autrichien du XIXe siècle un retentissement tel que sa philosophie sera considérée comme " officielle ". Nous la présentons ici en insistant sur sa postérité : l'école herbartienne, féconde et diversifiée, habitera le paysage intellectuel jusqu'au début du XXe siècle.
Qu'est-ce qui réunit tout sinon monsieur de Leibniz ? demandait N. Rémond, admirateur et correspondant de Leibniz de 1713 à 1716. Cette philosophie articule en effet toutes les grandes questions : le mal, le bonheur, les rapports entre l'âme et le corps, la place de Dieu dans l'univers, la matière, le fondement de notre connaissance. La Monadologie écrite en 1714 pour le prince Eugène de Savoie se veut un condensé de ces principes, ce qui en fait une œuvre passionnante pour aborder un des plus grands systèmes de la philosophie classique. Ces Premières leçons écrites dans un style simple, animées d'un constant souci explicatif, donnent aux élèves qui préparent le baccalauréat les éléments essentiels pour une bonne compréhension. Elles offrent également aux étudiants des classes préparatoires la matière d'une étude plus approfondie.