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Christophe Bouriau

    Schopenhauer
    Les fictions du droit
    Nietzsche et la Renaissance
    Kant
    Aspects de la finitude
    • Pour Immanuel Kant (1724-1804), la philosophie s'occupe de trois questions fondamentales, qui correspondent aux trois intérêts principaux de la raison humaine : "Que puis-je savoir ?" ; "Que dois-je faire?" ; "Que m'est-il permis d'espérer?" En montrant que notre connaissance est limitée à une expérience de type sensible, Kant semble ruiner la métaphysique comme science du suprasensible, tournée vers les objets qui ne tombent pas sous les sens (Dieu, l'âme, la liberté, la question des limites du monde, par exemple). Or, rien ne serait plus injuste que de voir en Kant le fossoyeur de la métaphysique. Si cette discipline n'est pas possible sur le plan théorique, montre-t-il, elle est en revanche possible (et même nécessaire) sur le plan "pratique". Cela veut dire que l'usage de certains énoncés métaphysiques nous permet seul de mener à bien certaines opérations dirigées vers des buts rationnels. En critiquant et en réformant la métaphysique, Kant en consacre le renouveau. Il inaugure une métaphysique d'un style bien particulier, que nous nommons la métaphysique du "comme si." C'est à élucider le statut et la fonction de cette métaphysique nouvelle que ce livre est consacré.

      Kant
    • Ce livre veut montrer que Nietzsche s’inspire de la «Renaissance» italienne et française pour élaborer le modèle de civilisation qu’il appelle de ses voeux. La question centrale est celle de savoir ce qu’il entend par «Renaissance». S’agit-il d’une période historique bien délimitée, ou bien d’un concept qu’il reconstruit à sa manière ? Aborde-t-il la Renaissance en historien, avec un souci de fidélité, ou bien comme un philosophe qui s’en inspire pour créer un concept opératoire au sein de sa doctrine ? Enfin, que vaut l’interprétation nietzschéenne de la Renaissance : est-elle défendable d’un point de vue historique ? Pour répondre à ces questions, nous proposons de suivre l’évolution de la pensée de Nietzsche. Les deux premiers chapitres de ce livre présenteront les deux grandes phases (wagnérienne et post-wagnérienne) de son interprétation de la Renaissance. Le troisième procède à un examen critique de cette interprétation.

      Nietzsche et la Renaissance
    • Pour Hans Kelsen, la question des conditions de validité d'une norme juridique d'une part, celle des valeurs qui sont censées inspirer et contrôler le droit positif d'autre part, sont deux questions bien distinctes. C'est la première de ces deux questions, objet de ce qu'il nomme la "théorie pure du droit", qui est au coeur de ces études centrées sur le statut des fictions juridiques - et d'abord sur la nature des fictions en général. Cette réflexion se développe ici à travers un débat vivant avec le théoricien des fictions Hans Vaihinger, auteur de la fameuse Philosophie du comme si (1911). Deux questions sont particulièrement stimulantes pour tous ceux qui s'intéressent, de près ou de loin, au droit et à la philosophie du droit. Comment le droit positif comme système de normes existantes peut-il trouver sa justification ultime dans une norme fondamentale fictionnelle, dans une "fiction au sens vaihingerien du terme" ? Autrement dit, comment ce qui est positif, factuel, par exemple telle loi ou telle décision de justice, peut-il trouver son fondement ultime dans quelque chose d'imaginaire, qui ne dénote rien dans la réalité ? Quelle est aujourd'hui la pertinence du modèle kelsénien de validation des normes ? Comment peut-il trouver à s'appliquer de manière cohérente dans le contexte du droit européen ?

      Les fictions du droit