Selon les propos de l'auteur lui-même, L'Ignorance n'est ni un roman politique, ni un texte autobiographique - même si le roman commence par la rencontre, dans un aéroport, de deux " dissidents " de l'Est réfugiés en Europe de l'Ouest, qui retournent pour quelques jours dans leur pays d'origine. L'ignorance, ici, ne fait pas allusion aux lacunes de la connaissance, mais précisément aux côtés inconnus de la nature humaine, qui ne se révèlent pas dans la fadeur du quotidien, cachés qu'ils sont derrière le " rideau de la normalité ", mais qui surgissent au grand jour dans des situations historiques exceptionnelles - comme la période de la Terreur sous la Révolution française. À partir de cette notion d'ignorance comme lacune existentielle, Milan Kundera s'interroge sur la mémoire, et surtout sur l'oubli, qui à ses yeux prend le pas sur le travail de la mémoire : " De quoi je me souviens? De très peu de choses. Et l'autre ne se souvient pas des mêmes choses. C'est donc une non-rencontre, mais qui est voilée par l'émotion. Mais, dès que la situation subit une vraie analyse, vous vous rendez compte de la présence de l'oubli."
Beatriz de Moura Livres



Sometimes - perhaps only for an instant - we fail to recognise a companion; for a moment their identity ceases to exist, and thus we come to doubt our own. The effect is at its most acute in a couple where our existence is given meaning by our perception of a lover, and theirs of us. With his astonishing skill at building on and out from the significant moment, Kundera has placed such a situation and the resulting wave of panic at the core of the novel. In a narrative as intense as it is brief, a moment of confusion sets in motion a complex chain of events which forces the reader to cross and recross the divide between fantasy and reality. Profound, sad and disquieting but above all a love story, 'Identity' provides further proof of Kundera's astonishing gifts as a novelist.
Colección Andanzas: La fiesta de la insignificancia
- 138pages
- 5 heures de lecture
Proyectar una luz sobre los problemas más serios y a la vez no pronunciar una sola frase seria, estar fascinado por la realidad del mundo contemporáneo y a la vez evitar todo realismo, así es La fiesta de la insignificancia. Quien conozca los libros anteriores de Kundera sabe que no son en absoluto inesperadas en él las ganas de incorporar en una novela algo «no serio». En La inmortalidad, Goethe y Hemingway pasean juntos durante muchos capítulos, charlan y se lo pasan bien. Y en La lentitud, Vera, la esposa del autor, dice a su marido: «Tú me has dicho muchas veces que un día escribirías una novela en la que no habría ninguna palabra seria… Te lo advierto: ve con cuidado: tus enemigos acechan». Pero, en lugar de ir con cuidado, Kundera realiza por fin plenamente en esta novela su viejo sueño estético, que así puede verse como un sorprendente resumen de toda su obra. Menudo resumen. Menudo epílogo. Menuda risa inspirada en nuestra época, que es cómica porque ha perdido todo su sentido del humor. ¿Qué puede aún decirse? Nada.