Rainer Maria Rilke Livres







Pour traduire les Élégies de Duino, Maximine, elle-même poète depuis de nombreuses années, s'est attachée à faire entendre au plus juste la voix de Rilke. Son texte se révèle léger, chantant, tendu comme un fil au-dessus de l'aime. C'est une langue attentive et soumise à la forme, aux harmonies, aux rythmes, aux mystères rilkéens, qui rend à chacune des élégies l'amplitude de l'originale. Limpide et complice, cette traduction se place ainsi sous le signe d'une double fidélité : à Rilke et à la poésie.
En 1903, Rilke répond à Franz Kappus, un jeune homme de vingt ans élève d'un prytanée militaire, qui lui a envoyé ses premiers essais poétiques. Neuf autres lettres suivront, que Kappus publiera en 1929, trois ans après la mort de Rilke. Leur retentissement n'a fait que s'accroître depuis lors. Bien plus, en effet, qu'un entretien sur le métier poétique, elles forment une extraordinaire méditation sur la solitude, la création, l'accomplissement intérieur de notre être. Cette nouvelle traduction s'accompagne ici d'essais échelonnés entre 1912 et 1919, Sur le poète, Instant vécu et Bruit originaire, ainsi que des poèmes écrits en français, à la fin de sa vie, par l'auteur des Elégies de Duino. Trois visages d'un des plus grands poètes de ce siècle.
Il n'est pas seulement précieux que deux êtres se reconnaissent, il est essentiel qu'ils se rencontrent au bon moment et célèbrent ensemble de profondes et silencieuses fêtes qui les soudent dans leurs désirs pour qu'ils soient unis face aux orages. Combien de gens se seront-ils manqués pour n'avoir pas eu le temps de s'habituer l'un à l'autre? Avant que deux êtres aient le droit d'être malheureux ensemble, il leur faut avoir connu la félicité ensemble et en avoir en commun un souvenir sacré qui maintienne un même sourire sur leurs lèvres et une même nostalgie dans leurs âmes. " En 1897, à Munich, le jeune poète Rainer Maria Rilke rencontre Lou Andreas-Salomé. De leur coup de foudre naîtra une longue amitié et une forte complicité artistique et humaine. Cette vingtaine de lettres, tirées de la correspondance de Rilke, retrace l'histoire de ce lien unique, jusqu'à la mort du poète en 1926.
Briefe an eine venezianische Freundin
Rilkes Briefe an Mimi Romanelli
Rilke lernte Mimi Romanelli 1907 während eines Venedig-Aufenthaltes kennen. Seine Briefe künden von Verliebtheit und Schwärmerei, von Huldigung als Quelle der Inspiration, aber auch von Vorwürfen und Ausflüchten. Die kunstvoll skizzierten Stimmungsbilder offenbaren Rilkes besonderen Charme: sein Talent, durch Worte zu verführen, sich bei Entflammen des Gegenübers aber sofort zurückzuziehen. Zugleich betont Rilke den Stellenwert, den das Schreiben in seinem Leben beansprucht, und preist die Einsamkeit, die es als Tribut fordert. Die auf Französisch geführte Korrespondenz zwischen Rilke und Mimi Romanelli wurde bisher ausschließlich in Italien und Frankreich veröffentlicht. Die zweisprachige Ausgabe beinhaltet sowohl das französische Original als auch erstmals die deutsche Übersetzung der Briefe.
Lettres sur Cézanne
- 86pages
- 4 heures de lecture
Rilke entre 1898 et 1900. Le ##Journal florentin## écrit pour Lou Andreas-Salomé parle de l'art de la Renaissance. Les deux journaux suivants sont alimentés par deux éléments nouveaux qui vont assurer la maturation de Rilke: deux voyages en Russie en compagnie de Lou à la fois maîtresse, amie et mère, et la découverte de Worpswede, petit village près de Brême où vit une petite colonie de peintres (cf. la préface de Jaccottet, p. I-II).
"A cet instant Rodin a découvert l'élément fondamental de son art et en quelque sorte la cellule de son univers. C'était la surface, cette surface de grandeur et de tonalité variables, exactement définie, avec quoi tout devait être fait A dater de là, elle fut la matière de son art, ce pourquoi il peina, ce pourquoi il veilla et souffrit. " C'est avec toute sa sensibilité que Rainer-Maria Rilke donne à voir et à comprendre la puissance créatrice du sculpteur dans la monographie qu'il lui consacra au début du XXe siècle. A travers un récit passionné qui étudie en profondeur des oeuvres comme Le Penseur, La Porte de l'enferou Les Bourgeois de Calais, Rilke célèbre en un véritable hymne lyrique et fécond l'homme et l'artiste Auguste Rodin. Mais ce livre vaut aussi par la connaissance intime et l'amitié que le poète noua avec Rodin dont il fut même quelques temps le secrétaire, et à qui il fit découvrir l'hôtel Biron à Paris qui deviendra son musée. Rilke conte ici la vie du sculpteur depuis sa jeunesse et en fait une épopée, où affleure l'admiration, et quand il nous parle des séances de travail auxquelles il a assisté, et de la manière d'aborder le modèle de Rodin, il sait justement rendre tout le pathos vibrant qui anime les figures façonnées par un démiurge toujours présent parmi nous cent ans après sa disparition.
Correspondance à trois
- 323pages
- 12 heures de lecture
Pendant quelques mois, trois des plus grands poètes de leur temps échangent un courrier d'une passion extrême. Pasternak est cloué à Moscou par la révolution (il est le docteur Jivago), Tsvétaïeva en France par l'émigration et Rilke en Suisse où il meurt lentement. Seuls Pasternak et Tsvétaïeva se connaissent bien. Rilke n'a jamais rencontré Tsvétaïeva et connaît à peine Pasternak : le lien réel de leur triangle est l'admiration réciproque. L'isolement, l'absence de tout contact et de toute connaissance concrète favorisent l'exaltation, l'idéalisation, le sublime... mais aussi les drames de susceptibilité, jalousie, les remords et les ruptures. La passion amoureuse est indéniablement mêlée à la fougue poétique.