Critique révolutionnaire de la philosophie du progrès, nostalgique du passé qui rêve de l'avenir, romantique partisan du matérialisme, Walter Benjamin est dans tous les sens du mot, un philosophe "inclassable". Son dernier écrit rédigé dans l'urgence, peu avant son suicide pour échapper à la Gestapo en 1940, constitue un des textes philosophiques et politiques parmi les plus importants du siècle. L'objectif de ce livre est d'essayer de comprendre, de mettre en évidence une certaine cohérence, de saisir le rapport complexe entre rédemption et révolution dans la philosophie de l'histoire de Benjamin, à partir du concept d'affinité élective, au modèle de la rencontre amoureuse du roman de Goethe.
Michael Löwy Livres
Sociologue et philosophe marxiste franco-brésilien, il propose des analyses incisives des sociétés contemporaines à travers une lentille marxiste. Son érudition explore des figures séminaires et des courants intellectuels qui ont façonné la pensée critique, cherchant à comprendre et à transformer le monde. Par son travail, il offre une compréhension approfondie des fondements historiques et philosophiques sous-jacents aux structures sociales. Il unit la recherche théorique à un engagement pour le changement social.






Les aventures de Karl Marx contre le Baron de Münchhausen
- 205pages
- 8 heures de lecture
Une science de la société libre de jugements de valeur est-elle concevable ? Est-il possible d'éliminer les idéologies du processus de la connaissance ? La science sociale n'est-elle pas obligatoirement engagée ? Le caractère partisan est-il conciliable avec la connaissance ? La vérité objective sur la société n'est pas concevable comme un reflet qui serait indépendant du sujet connaissant. Il faut plutôt la concevoir comme un paysage peint par un artiste. Un paysage qui sera d'autant plus vrai que le peintre sera situé sur un belvédère lui permettant une vue plus vaste et plus étendue du panorama. Ce livre traite du rapport entre visions du monde (idéologiques ou utopiques) et connaissance, dans le domaine des sciences sociales, à partir d'une discussion des principales tentatives d'élaborer un modèle d'objectivité scientifique apparues au sein du positivisme, de l'historicisme et du marxisme. Il montre que, contrairement à ce que prétend le positivisme, toute connaissance et interprétation de la réalité sociale est liée, d'une façon directe ou indirecte, à une des grandes visions sociales du monde, à une perspective globale socialement conditionnée, ce que Pierre Bourdieu désignait comme "les catégories de pensée impensées qui délimitent le pensable et prédéterminent le pensé".
Ce livre rassemble pour la première fois des récits où s'articulent des combats pour la défense des droits sociaux et celle de l'environnement. Du Canada au Japon, des Philippines à l'Équateur ou au Brésil, de la France aux États-Unis en passant par l'Afrique du Sud ou le Moyen Orient : 20 récits, quinze pays, 324 pages.
Franz Kafka, rêveur insoumis
- 165pages
- 6 heures de lecture
Ce livre n'est pas un essai de plus sur Kafka. La passionnante lecture proposée par Michael Löwy ne manquera pas de susciter des controverses, tant elle se dissocie du canon habituel de la critique littéraire concernant cet auteur. Car il s'agit ici de trouver le fil rouge permettant de relier, dans la vie et l'œuvre de Franz Kafka, la révolte contre le père, la religion de la liberté d'inspiration juive hétérodoxe et la protestation contre le pouvoir meurtrier des appareils bureaucratiques. A partir de données biographiques souvent négligées, tels les rapports de l'écrivain pragois avec les milieux anarchistes., et d'une étude des trois grands romans inachevés ainsi que des nouvelles les plus importantes, éclairée par des fragments, des paraboles, des éléments de la correspondance et du journal de Kafka, Michael Llöwy met en évidence la dimension profondément antiautoritaire et subtilement libertaire de cette œuvre.
Max Weber et les paradoxes de la modernité
- 177pages
- 7 heures de lecture
Peu d'auteurs ont saisi la modernité occidentale avec la même acuité que Max Weber : désenchantement du monde, rationalité instrumentale, domination rationnelle/bureaucratique, différenciation des sphères, polythéisme des valeurs. Il a laissé une profonde empreinte sur les débats historiques, sociologiques, épistémologiques et philosophiques du XXe siècle, suscitant controverses, interprétations et réinterprétations. Ce qui ne veut pas dire que son oeuvre n'est pas d'une très grande rigueur et cohérence. Simplement, par sa richesse, sa subtilité, sa méthodologie complexe, mais aussi son ambivalence envers les manifestations centrales de la modernité - l'État bureaucratique, l'économie capitaliste -, il se prête à des lectures différentes, sinon opposées. Ce recueil interdisciplinaire contient des essais de spécialistes reconnus de l'oeuvre de Weber : Michael Löwy, Catherine Colliot-Thélène, Manfred Gangl, Gérard Raulet, Enzo Traverso et Eduardo Weisz. Ils y abordent différents aspects du rapport de Max Weber à la modernité et à ses paradoxes. Il contient également un texte de Weber inédit en français.
Capital contre nature
- 217pages
- 8 heures de lecture
Cet ouvrage est issu des travaux réalisés entre économistes, sociologues et philosophes de la section écologie, Congrès Marx International III, Paris 2001. Le capitalisme rentier, le régime d'accumulation financière épuisent tout à la fois "la terre et le travailleur" selon le mot de Marx. Ici est considéré l'humanité dans son ensemble qui subit l'impact du choc écologique et est proposé dans l'esprit du mouvement social mondial, dont Porto Allegre est le symbole, les grandes lignes d'un éco-socialisme.
La cage d'acier
- 192pages
- 7 heures de lecture