1910 : la comtesse russe Maria Tarnowska est arrêtée à Venise pour le meurtre de son fiancé, vieil homme aussi abjecte que fortuné. "Elle n'a pas encore trente ans, mais pas moins de six hommes se sont ruinés pour elle ; deux sont morts tragiquement et quatre ont abandonné femmes et enfants." Ainsi parlent d'elle les journaux dans l'un des premiers procès à sensation que Sarah Bernhardt ou d'Annunzio se dépêchent d'aller voir. Le juge lui-même est dessaisi après avoir promis l'acquittement à l'accusée. Pour elle, le trésor des bolchéviques a été dilapidé. Au travers son portrait se dresse celui de toute une époque. Aveugle dans son enfance, élevée par un père tyrannique jusqu'à la perversion, considérée comme folle, la Tarnowska symbolise aussi le refus des tyrannies domestiques et sociales, les débuts du féminisme, du pouvoir par le sexe et la fin d'un monde hypocrite, réactionnaire et décadent totalement dépassé.
Hans Habe Ordre des livres
12 février 1911 – 29 septembre 1977
Cet auteur explore les thèmes de l'identité et du déracinement, examinant les tensions entre différentes cultures et couches sociales. Son œuvre se caractérise par une observation perspicace de la psyché humaine et des complexités des relations interpersonnelles. Les histoires sont racontées avec élégance et un sens aigu du détail, entraînant les lecteurs dans des mondes riches en conflits intérieurs et en quête de sens. Le style littéraire est raffiné et captivant, reflétant souvent une vie vécue à travers les frontières et les expériences.







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