Pouce et Poussy se ressemblent tant que tout le monde les croit jumelles. Même visage espiègle. Même rire enfantin. Un jour, elles quittent l'usine et décident de partir. Avec leurs maigres économies, elles s'achètent un billet pour le Sud, pour mener enfin la grande vie. Celle dont elles ont toujours rêvé...
Daniel est fils de la mer. Il a appris à la connaître, à travers un livre, "Sindbad le marin", mais il ne l'a jamais vue. Un jour, il part à sa rencontre. Grosse émotion, émerveillement... Jon, lui, est fasciné par l'étrange beauté du mont Reydarbarmur. Il y rencontre un petit garçon. Brève rencontre qui doit rester secrète. Cet enfant est-il le dieu vivant de la montagne ?
Voici donc des histoires croisées, celle de Jérémie, en quête de Raphus
cucullatus, alias l'oiseau de nausée, le dodo mauricien jadis exterminé par
les humains, et celle de Dominique, alias Dodo, l'admirable hobo, né pour
faire rire. Leur lieu commun est Alma, l'ancien domaine des Felsen sur l'île
Maurice, que les temps modernes ont changée en Maya, la terre des illusions:
Dans le jardin de la Maison Blanche le soleil d'hiver passe sur mon visage,
bientôt le soleil va s'éteindre, chaque soir le ciel devient jaune d'or. Je
suis dans mon île, ce n'est pas l'île des méchants, les Armando, Robinet de
Bosses, Escalier, ce n'est pas l'île de Missié Kestrel ou Missié Zan, Missié
Hanson, Monique ou Véronique, c'est Alma, mon Alma, Alma des champs et des
ruisseaux, des mares et des bois noirs, : Alma dans mon coeur, Alma dans mon
ventre. Tout le monde peut mourir, pikni, mais pas toi, Artémisia, pas toi. Je
reste immobile dans le soleil d'or, les yeux levés vers l'intérieur de ma tête
puisque je ne peux pas dormir, un jour mon âme va partir par un trou dans ma
tête, pour aller au ciel où sont les étoiles.
Zwei längere Erzählungen über das Schicksal zweier junger Frauen in
schwierigen Lebens- und Familienverhältnissen. June, die eine der beiden,
begeht auf einer einsamen pazifischen Insel einen Selbstmordversuch und
Rachel, das Kind aus einer Vergewaltigung, wird von ihrer Pflegemutter
schwerst misshandelt.
"J'ai longtemps rêvé que ma mère était noire. Je m'étais inventé une histoire, un passé, pour fuir la réalité à mon retour d'Afrique, dans ce pays, dans cette ville où je ne connaissais personne, où j'étais devenu un étranger. Puis j'ai découvert, lorsque mon père, à l'âge de la retraite, est revenu vivre avec nous en France, que c'était lui l'Africain. Cela a été difficile à admettre. Il m'a fallu retourner en arrière, recommencer, essayer de comprendre. En souvenir de cela, j'ai écrit ce petit livre."
Les contes de Le Clézio, qui semblent nés du rêve et du recueillement, nous parlent pourtant de notre époque. Venu d'ailleurs, Mondo le petit garçon qui passe, Lullaby la voyageuse, Jon, Juba le sage, Daniel Sindbad qui n'a jamais vu la mer, Alia, Petite Croix, et tant d'autres, nous sont délégués comme autant d'enfants-fées. Ils nous guident. Ils nous forcent à traverser les tristes opacités d'un univers où l'espoir se meurt. Ils nous fascinent par leur volonté tranquille, souveraine, accordée au silence des éléments retrouvés. Ils nous restituent la cadence limpide du souffle, clé de notre âme
Bitna, 18 ans, invente des histoires pour Salomé, une jeune fille immobilisée
par une maladie incurable. Lorsqu'elle s'arrête de raconter, Salomé la supplie
de continuer ces contes qui lui permettent de vivre par procuration. Bitna
découvre qu'elle exerce un pouvoir inédit sur un être humain, mais aussi
qu'elle est observée et espionnée.
Literatur-Nobelpreis für J.-M. G. Le Clézio Novelle. Auf der Suche nach einem anderen Leben reisen zwei junge Mädchen nach Südfrankreich. Dort erleben sie einige Abenteuer. Eine packende und sprachlich unkomplizierte Erzählung. Ungekürzte Originalausgabe mit Vokabelhilfen und Übungen. empfohlen für das 4. – 5. Lernjahr Französisch
"Du plus loin que je me souvienne, j'ai entendu la mer." Alors l'enfant raconte la mer qui roule depuis la nuit des temps contre la barrière de corail au large de son île Maurice natale. Il dit aussi la terre rouge et sèche, les feuilles coupantes des cannes à sucre, les heures passées en haut de l'arbre Chalta à écouter la nuit. Comme beaucoup de romans de Le Clézio, Le Chercheur d'or est d'abord un poème, un hymne à la beauté, aux éléments et à la vie. C'est aussi l'histoire d'Alexis et de sa soeur Laure, qui subissent le rêve fou de leur père : retrouver l'or du Corsaire, caché à Rodrigues. Mais l'or est en réalité en chacun de nous, ne demandant qu'à mûrir loin des utopies et des illusions. L'amour, puis la guerre de 14-18 qu'il rejoint en France, initient Alexis à cette vérité. Célébrée en 1963 par le prix Renaudot pour Le Procès-verbal, puis en 1980 par le Grand Prix Paul-Morand décerné par l'Académie française pour Désert, la plume de Le Clézio s'affine encore ici, dans la droite lignée des romans d'apprentissage. --Laure Anciel