"A ses débuts, un couple se vit comme stable et durable. Les partenaires ne guettent aucun changement, sauf, bien sûr, les tempêtes et ravages de la passion, inopinée et brutale. Ce n'est pas de passion qu'il est question ici, mais de l'ennui - le plus subtil des périls. Je me disais heureux, comme Reine se disait heureuse : pourquoi taquiner ces sentiments-là? Depuis quatre ans, la bataille où se débat Reine m'a laissé le loisir de me poser des questions. Je pense avoir compris combien j'avais laissé Reine s'appauvrir. "
François Nourissier Ordre des livres
François Nourissier était un journaliste et écrivain français dont la carrière littéraire fut profondément liée au monde de l'édition. Son œuvre se caractérisait par une analyse perspicace de la nature humaine et de la société française. Il a occupé des postes clés en tant que rédacteur et conseiller dans des maisons d'édition de premier plan, façonnant ainsi le paysage littéraire de son époque. En tant que membre respecté et plus tard président de l'Académie Goncourt, il a influencé les récompenses et le discours littéraires en France.






- 2010
- 2003
Neuf histoires françaises
- 2033pages
- 72 heures de lecture
« Les romans écartés de ce volume sont coupables, à mes yeux de 2002, d'excès de psychologisme. Jalousie rétrospective, dépression, mal à vivre, mythomanie et affabulation, - malaise tous azimuths. Je lui préfère des images véridiques de la société française que j'ai connue, détestée, aimée, en tout cas passionnément explorée. Moins d'états d'âme et davantage d'Histoire ! Ces neuf histoires françaises sont arrachées au confort du roman d'analyse, dit aussi « à la française », qui tenta ma jeunesse. Allez, secoue toi, Nourissier ! Réponds à la question posée. Neuf illustrations du « cent fois sur le métier », ça doit bien te faire quelque chose, une pointe d'étonnement, une caresse de vanité ? Ou au contraire l'allergie, les démangeaisons, plaques rouges, incompatibilités... Le guignon ? La tentation du déni de paternité ? Tu as aimé ça ou non ? - Jamais personne ne répond à cette question-là ? - Raison de plus, essaie ! Horreur ou divine surprise ? - Eh bien, coco, j'ai assez aimé ça. J'ai aimé la cohérence entre les formes successives du même propos ; de 1958 à 1997, pendant quarante ans, j'avance sur la route choisie. Des « progrès » ? J'espère ne pas me rendre ridicule en avouant l'espèce d'amitié que j'ai découverte et qui circule entre mes livres et moi. Ce sera mon dernier mot : amitié. Moi qui ai tant répété qu'il ne fallait pas aimer ses personnages, ni trop s'aimer soi-même, j'ai bonne mine ! » F.N.
- 2002
Bratislava
- 216pages
- 8 heures de lecture
- 2001
Des Mémoires ? Certes non ! Le moins possible de grands décolletés, arquebusades, vieux maîtres bourrus. Des souvenirs ? Ce livre en est composé, comme de portraits, mais il ne cherche pas à être exhaustif, à n'oublier rien ni personne. Il procède plutôt par glissements, associations, hasards. S'il reconstitue une vie, c'est à travers des parfums, des colères, des plaisirs, des deuils et non pas des prouesses. L'auteur n'a pas cueilli un bouquet de fleurs d'index - d'ailleurs ne vous y cherchez pas, il n'y a pas d'index. En somme, une vie ordinaire : foi, agnosticisme, tristesses sociales, alliances amicales et amoureuses, peur ou lâcheté devant les crimes du siècle, tentations et dégoûts politiques. Les livres - ceux des autres, les miens - ont bâti ma vie et fini par me faire une maison. A l'heure (tardive) où j'en suis, la mémoire s'abandonne aux grandes marées intérieures et secoue mon bateau.
- 1996
- 1987
La fete des peres : roman
- 154pages
- 6 heures de lecture
Les ravages provoqués dans le cœur d'un homme vieillissant, qui se débat déjà dans une difficile paternité, par une Bérénice soudain apparue. Il ne sait pas s'il la convoite comme on convoite les trop jeunes femmes ou s'il est bouleversé de découvrir en elle l'enfant idéal, l'enfant à son image, doué de toutes les vertus et de toutes les insolences, l'enfant qu'il n'a pas eu, et qu'il n'aura jamais, et qui serait tellement plus facile à aimer que Lucas, son fils... Un homme, deux jours durant, est déchiré entre passé et présent, responsabilités réelles et engagements chimériques, entre Lucas et Bérénice. La Fête des Pères est un " tour de paternité " en trente-six heures et neuf personnages. Le condensé d'un interminable malentendu. Un cri d'amour à bouche fermée. Le meilleur livre de Nourissier... On sort de ce livre épouvanté et ravi. Jean d'Ormesson, Le Figaro Magazine. Un modèle de récit... On le prend et on ne le lâche jamais. André Brincourt, Le Figaro. Des observations sans appel, qui nous atteignent en plein cœur. Angelo Rinaldi, L'Express.
- 1970
- 1970