Arnold Schönberg (1874-1951) est l'un des compositeurs majeurs du XXe siècle, mais il fut aussi théoricien, enseignant, poète et peintre. En effet, à partir de 1908 et pendant une dizaine d'années, il s'est adonné à la peinture, en parallèle de son activité musicale. Portraits et autoportraits, paysages imaginaires à la limite de l'abstraction et études de décors d'opéra constituent un oeuvre hors norme, miroir de ses états d'âme qui ne trouvaient pas de forme musicale. La redécouverte de Schönberg à l'aune de sa production picturale est ainsi l'occasion de se replonger dans les cercles artistiques viennois du tournant du XXe siècle avec Richard Gerstl, Oskar Kokoschka, Max Oppenheimer ou Egon Schiele, mais aussi de pénétrer les coulisses de son amitié avec Vassily Kandinsky, pour lequel la musique de Schönberg joua un rôle fondamental. La relation de Schönberg à son identité juive est également abordée par nombre d'oeuvres, écrits et compositions qui témoignent d'un engagement méconnu, tant musical que politique. Arnold Schönberg. Peindre l'âme pose un regard renouvelé sur l'artiste, en suivant sa trajectoire à travers des questions inédites en France, à la croisée des champs artistiques et des préoccupations culturelles et religieuses qui ont irrigué son oeuvre.
Jean Louis Andral Ordre des livres






- 2016
- 2005
Cet ouvrage est intitulé Nicolas de Staël, un automne, un hiver car il présente le dernier ensemble de peintures et d'œuvres sur papier réalisé à Antibes par l'artiste entre octobre 1954 et le 16 mars 1955, date de son suicide. Il a accompagné une exposition organisée dans le musée d'Antibes en 2005 mais a été conçu comme un ouvrage à part entière. Il met en lumière ces quelques mois en documentant le plus possible le séjour de l'artiste à Antibes. Des essais de Daniel Abadie qui propose de " revoir " De Staël aujourd'hui, de Federico Nicolao qui soumet une réévaluation du rapport abstraction/figuration de l'œuvre ultime de l'artiste, la correspondance de Nicolas de Staël, un texte de Valentine Marcadé sur l'œuvre de Nicolas de Staël, inédit en français, et commenté par Jean-Claude Marcadé, un texte de John Richardson inédit en français, quelques pages souvenirs d'Anne de Staël cernent de plus près l'ultime explosion de couleurs que connaît l'art de Nicolas de Staël à la veille de sa mort, en dépit de sa difficulté à se réaliser dans sa peinture. 147 tableaux et de nombreuses œuvres sur papier ont vu ainsi le jour en moins de cinq mois, à Antibes, à deux pas du musée qui lui a consacré cet hommage. La correspondance de Nicolas de Staël à partir de l'été 1954, une biographie et une bibliographie sélective complètent l'ouvrage.