" Ma mort est là, pourtant j'ai encore beaucoup de choses à dire. J'étais en paix avec moi-même. [...] Maintenant je ne suis pas en paix. Il faut éclaircir certains points." Sur son lit de mort, le père Icabache revient sur son passé. Il donna des cours de marxisme à Pinochet et passa des soirées chez Maria Canales, dont le mari torturait des opposants au régime... Il tâche de se défendre d'accusations qui ne sont qu'une ultime manifestation de sa conscience. Le portrait s'achève, visionnaire, grotesque et effrayant, sur son apocalypse. Bolano éclaire un demi-siècle d'histoire chilienne et s'interroge : Que peut la littérature face aux ténèbres ?
Roberto Bolaňo Ordre des livres
28 avril 1953 – 15 juillet 2003
Bien qu'il se soit toujours considéré comme un poète dans l'âme, Roberto Bolaño a finalement consacré son héritage littéraire à travers ses romans, novellas et recueils de nouvelles. Après une jeunesse nomade à travers l'Amérique du Sud et l'Europe, il s'installe en Espagne, occupant divers emplois manuels le jour et écrivant la nuit. Il s'est finalement tourné vers la prose au début de la quarantaine, motivé par le désir d'assurer l'avenir de sa famille, bien que son œuvre ait conservé une profonde sensibilité poétique. L'écriture de Bolaño est réputée pour son honnêteté brute et son exploration des aspects les plus sombres de la vie, souvent empreinte d'une qualité lyrique distinctive.






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