Le Livre d'un homme seul
- 492pages
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Traduit du chinois par Noël et Liliane Dutrait Prix Nobel de littérature 2000
Gao Xingjian est un romancier, dramaturge et peintre d'origine chinoise, dont l'œuvre explore les profondeurs de l'existence humaine, de l'identité et de la liberté dans le paysage de la société moderne. Son écriture aborde souvent des thèmes universels, employant un langage minimaliste mais évocateur qui relie les traditions littéraires orientale et occidentale. La voix distinctive et les perspectives profondes de Gao lui ont valu la reconnaissance en tant que figure littéraire et artistique marquante.






Traduit du chinois par Noël et Liliane Dutrait Prix Nobel de littérature 2000
"Toi qui as bien appris tout ce qu'il te faut apprendre, que vas-tu encore rechercher ?" Ce roman est avant tout un conte initiatique. Le héros, dont les médecins ont diagnostiqué à tort un cancer du poumon, renaît à la vie après avoir pactisé un temps avec la mort. Après une telle épreuve, il se met en quête de son Graal intérieur, symbolisé par la mystérieuse "Montagne de l'âme". Dans ce but, il sillonne sans fin son pays, une Chine post-révolution culturelle, qui n'en demeure pas moins enracinée dans son passé. À preuve, les récits fantastiques ou populaires, inspirés du patrimoine traditionnel chinois, que le narrateur égrène sur son chemin, à l'intention, le plus souvent, de la jeune femme dont il s'éprend. Chacun des personnages, désigné par un simple pronom personnel (et donc impersonnel !), apporte une couleur universelle à cet insolite roman picaresque. Gao Xingjian est peintre, dramaturge, essayiste, metteur en scène et traducteur (les surréalistes, Ionesco et Beckett). Il vit en Seine-Saint-Denis depuis les événements de Tiennamen. La Montagne de l'âme est son premier roman et le premier prix Nobel chinois. --Laure Anciel
Dans la Chine du début des années quatre-vingt, le personnage de la Montagne de l'Ame, simplement désigné par le pronom personnel " je ", entreprend un voyage pour fuir les tracas de la vie dans la capitale. Le hasard - deux tasses de thé qui s'entrechoquent sur la tablette du compartiment d'un train - le met sur la piste d'une mystérieuse montagne. Le roman entraîne dès lors le lecteur dans un immense voyage à travers une Chine mal connue, d'une richesse infinie : quête amoureuse et spirituelle, recherche des origines de l'homme et de la civilisation chinoise, recherche de la vérité, de la sagesse et de la pureté, retour à l'enfance. Au fil du récit, " je " devient " tu " et les deux voix alternent et s'entrecroisent pour former un texte d'une écriture résolument moderniste. Roman complet de la " sinitude " retrouvée, tour à tour autobiographique, récit picaresque ou burlesque, introspection, reflet critique de la réalité, poème lyrique..., la Montagne de l'Ame est le grand roman asiatique de cette fin de siècle.