Pierre Bayard est un universitaire français qui s'intéresse aux lectures psychanalytiques de la littérature classique. Ses écrits réécrivent souvent des récits littéraires connus, révélant des vérités cachées sous la surface. Bayard explore les motivations des personnages et la psychologie de l'auteur pour offrir des interprétations nouvelles. Son approche unique de la littérature met au défi les lecteurs de reconsidérer des histoires appréciées et de découvrir de nouvelles couches de sens.
« On ne cesse de critiquer les informations fausses, en méconnaissant tout ce qu'elles apportent à notre vie privée et collective. Elles ne sont pas seulement, en effet, source de bien-être psychologique, elles stimulent la curiosité et l'imagination, ouvrant ainsi la voie à la création littéraire comme aux découvertes scientifiques. Ce livre prend leur défense. »--Page 4 de la couverture
L’étude des différentes manières de ne pas voyager, des situations délicates où l’on se retrouve quand il faut parler de lieux où l’on n’a pas été et des moyens à mettre en oeuvre pour se sortir d’affaire montre que, contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible d’avoir un échange passionnant à propos d’un endroit où l’on n’a jamais mis les pieds, y compris, et peut-être surtout, avec quelqu’un qui est également resté chez lui.
Cet essai en engageant une réflexion théorique sur la nature des personnages littéraires, leurs compétences et les droits qu'ils peuvent revendiquer, se propose de rouvrir le dossier du Chien des Baskerville et de résoudre l'enquête inachevée de Sherlock Holmes, permettant par là à la jeune morte de la lande de Dartmoor de trouver le repos.
Étude des différentes manières de ne pas lire un livre, des situations délicates où l'on se retrouve quand on doit en parler et des moyens à mettre en oeuvre pour se sortir d'affaire. Contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible, selon l'auteur, d'avoir un échange passionnant à propos d'un livre que l'on n'a pas lu, y compris, et surtout, avec quelqu'un qui ne l'a pas lu non plus
Aucun texte littéraire n'a probablement suscité autant de lectures et d'interprétations qu'Hamlet et n'a fasciné à ce point les critiques, qui n'ont cessé de débattre des ambiguïtés et des contradictions de la pièce, s'interrogeant sur les circonstances mystérieuses dans lesquelles est mort le père du héros. Mais tous ces auteurs parlent-ils bien du même texte ? Ce dont témoigne Hamlet, en raison du nombre de ses commentaires, est de la difficulté, dans l'échange littéraire, à éviter le dialogue de sourds. Il est en effet impossible, quand nous discutons d'une œuvre, de sélectionner des passages identiques, de les percevoir à travers des théories semblables, d'inventer des questions qui ne soient pas marquées par une époque et par la personnalité de celui qui les pose. Bref, de parler de la même chose que les autres lecteurs. Trouver la solution à ce problème du dialogue de sourds est pourtant un passage obligé si nous voulons reprendre l'enquête inachevée sur la mort du père d'Hamlet. Et tenter, en reconstituant ce qui s'est passé il y a cinq siècles à Elseneur, de résoudre l'une des plus vieilles énigmes criminelles de la littérature.
"Parmi tous les gestes qui ont scandé la vie de lecteur de Jean Bellemin Noël le plus notable est d'avoir, en fondant la textanalyse débarrassé la critique freudienne de l'écrivain. Geste doublement scandaleux dans la mesure où l'écrivain est une institution dans le champ littéraire et l'homme le centre vivant de l'activité analytiqueLes débats suscités par ce geste comme par la notion d'"inconscient du texte", ne peuvent dissimuler l'influence de la textanalyse et sa remarquable fécondité. Car il est de fait que la décision de "lire sans l'auteur" autrefois impensable, s"est imposée dans le champ des lectures freudiennes et que l'oeuvre de Jean Bellemin Noël a joué un rôle décisif dans ce développement. Prenant appui sur ses propositions, les auteurs de ce livre étaient invités à réfléchir soit sous une forme théorique soit par le biais d'une lecture de texte, à ce que signifie aujourd'hui le fait de "Lire avec Freud". Ainsi cet hommage à l'oeuvre de J. B. N. est-il le prétexte à partir des problèmes posés, à une interrogation plus large sur l'état actuel de la critique freudienne."Texte de couverture