Yasmina Reza est une dramaturge célébrée pour ses explorations vives, souvent sombres et comiques, des relations humaines et des absurdités de la vie moderne. Son œuvre dissèque les complexités des dynamiques sociales, révélant les tensions sous-jacentes et la nature souvent fragile de la connexion à travers des dialogues spirituels et incisifs. Reza possède une capacité remarquable à saisir les nuances du conflit interpersonnel et les vérités souvent inexprimées qui se cachent sous la surface de la société polie. Sa voix distinctive et son observation aiguë du comportement humain en ont fait une figure marquante du théâtre contemporain.
Chez ma mère, sur sa table de chevet, il y avait une photo de nous trois rigolant enchevêtrés l'un sur l'autre dans une brouette. C'est comme si on nous avait poussés dedans à une vitesse vertigineuse et qu'on nous avait versés dans le temps.
"Tout le monde riait. Les Manoscrivi riaient. C'est l'image d'eux qui est restée. Jean-Lino, en chemise parme, avec ses nouvelles lunettes jaunes semi-rondes, debout derrière le canapé, empourpré par le champagne ou par l'excitation d'être en société, toutes dents exposées. Lydie, assise en dessous, jupe déployée de part et d'autre, visage penché vers la gauche et riant aux éclats. Riant sans doute du dernier rire de sa vie. Un rire que je scrute à l'infini. Un rire sans malice, sans coquetterie, que j'entends encore résonner avec son fond bêta, un rire que rien ne menace, qui ne devine rien, ne sait rien. Nous ne sommes pas prévenus de l'irrémédiable."-- Page 4 of cover.
"J'ai commencé à éprouver un sentiment, je veux dire un vrai, à ce moment-là. En sortant de la voiture, à Wandermines, sous la pluie. On ne parle pas assez de l'influence des lieux sur l'affect. Certaines nostalgies remontent à la surface sans prévenir. Les êtres changent de nature, comme dans les contes. Au milieu de cette confrérie en habits du dimanche, se pressant vers la mairie pour échapper aux gouttes, tenant le bras d'Odile pour l'aider sur le parvis glissant, j'ai éprouvé la catastrophe du sentiment". Glissant de la mélancolie à l'humour, Yasmina Reza dessine avec Heureux les heureux une constellation moderne de personnages confrontés à l'impasse sentimentale.
" Mon ami Serge a acheté un tableau [...] un tableau blanc avec des liserés blancs. " Médecin dermatologue, Serge aime l'art moderne et Sénèque, qu'il trouve " modernissime ". Ingénieur dans l'aéronautique, Marc a des goûts plus traditionnels et ne comprend pas que son ami Marc ait pu acheter " cette merde deux cent mille francs ". Quant à Yvan, représentant dans une papeterie, il aimerait ne contrarier aucun de ses deux précieux amis. Mais les disputes esthétiques autour du " tableau blanc " dégénèrent dans un crescendo hilarant et féroce, qui ne laissera personne indemne... Créée en 1994 à Paris, dans une distribution irréprochable (Vaneck, Luchini, Arditi), " Art " a fait connaître Yasmina Reza sur les scènes du monde entier. C'est dire l'universalité du thème, l'humanité des personnages et la virtuosité des dialogues qui font déjà de cette pièce un classique de la comédie de mœurs. Comme chez Molière ou Labiche, Feydeau ou Ribes, les élèves découvriront que le " goût des autres " reste le plus efficace des ressorts dramatiques, et combien la fantaisie la plus extravagante peut révéler d'angoisse existentielle.
Französische Literatur in Reclams Roter Reihe: das ist der französische Originaltext – ungekürzt und unbearbeitet mit Worterklärungen am Fuß jeder Seite, Nachwort und Literaturhinweisen. Zwei Ehepaare setzen sich zusammen, um die Schlägerei zwischen ihren beiden halbwüchsigen Söhnen zu regeln. Sie wollen das freundschaftlich und im gegenseitigen Einvernehmen tun; es kommt jedoch zum genauen Gegenteil: man lässt am Schluss alle Masken fallen und zerfleischt sich gegenseitig. Komisch, witzig, intelligent und sehr unterhaltsam. Seit der Uraufführung 2006 ein Riesenerfolg auf den Theaterbühnen, 2011 hervorragend verfilmt mit Jodie Foster, Kate Winslet, John C. Reilly und Christoph Waltz. Französische Lektüre: Niveau C1 (GER) Sprachen: Französisch, Deutsch
« On a voulu être sympathiques, on a acheté des tulipes, ma femme m'a déguisé en type de gauche, mais la vérité est que je n'ai aucun self-control, je suis un caractériel pur... » La pièce Le Dieu du carnage a été créée le 25 janvier 2008 au théâtre Antoine avec Isabelle Huppert, dans une mise en scène de l'auteur.« Une manière très moderne et très séduisante d'incarner comme aucune voix en France actuellement, les meilleures traditions de la littérature française. »Tilman Krause, Die Welt. « Brillantissime. On en ressort avec une tension élevée, en ayant ri aux larmes. »Christine Dössel, Süddeutsche Zeitung. « On peut prédire à cette pièce un destin triomphal. »Matthias Heine, Die Welt. « En trois mots : une pièce géniale. »Gerhard Stadelmaier, Frankfurter Allgemeine Zeitung. « Yasmina Reza s'élève au-dessus des genres. Comme Tchékhov, Wilde ou Schnitzler, elle campe sur le grand champ de bataille de la comédie. »Tagespiegel. « La quintessence de l'esprit de finesse. »Luc Ferry, LCI. « Elle en dit plus sur notre société que tous les graves essayistes de notre temps. Notre meilleur auteur de comédie contemporain. »Étienne de Montety, Le Figaro. « Extraordinaire dialoguiste, elle renoue ici avec la verve qui avait enthousiasmé les lecteurs d'Art. »Frank Nouchi, Le Monde. « Yasmina Reza sait saisir les secondes éternelles. »Marie-Laure Delorme, JDD. « À partir de situations somme toute banales de notre univers quotidien, elle parvient à monter des mayonnaises effrayantes, à transformer des gens civilisés en minables barbares, grâce à l'arme fatale des mots. »Marie Chaudey, La Vie. « Un huis-clos qui se lit comme un roman... Reza sait fort bien mettre le doigt là ou ça fait mal, mais aussi nous faire rire. »Femme Actuelle. « Envie d'une lecture courte, forte et acide, qui se dévore d'une traite ? Vous serez comblé par ce petit livre jouissif. »Psychologies. « Une explosive danse de mort au burlesque leitmotiv... Une lucidité ravageuse qui lie petite et grande histoire, philosophie et divertissement, Ionesco et Sarraute. Un électrique plaisir de lecture. »Fabienne Pascaud, Télérama. « Drôle et perfide. »Odile Quirot, Le Nouvel Observateur. « Très cruel et très drôle. »Jérôme Serri, L'Express. « Un acte de plus, et de plus en plus sec, dans son imparable drôlerie, à la grande comédie que Reza construit sur notre impuissance à aimer. »Gilles Costaz, Les Échos