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Roger Chartier

    9 décembre 1945
    Roger Chartier
    The Cultural Uses of Print in Early Modern France
    Inscription and Erasure
    Pratiques de la lecture
    La main de l'auteur et l'esprit de l'imprimeur
    Editer et traduire
    Les origines culturelles de la Révolution française
    • 2021

      Editer et traduire

      Mobilité et matérialité des textes (XVIe-XVIIIe siècles)

      Notre monde devient chaque jour plus global et, pourtant, il n'est pas doté d'une langue universelle. Traduire est donc une nécessité pour que les destins partagés ne soient pas, en fait, des histoires cloisonnées. De là, l'importance des études portant sur la traduction et sur son envers, l'intraduisible. Elles permettent de dissiper les illusions anachroniques qui oublient la très grande inégalité entre les langues qui sont traduites et celles qui traduisent. Shakespeare connaissait Don Quichotte, mais Cervantes ne savait rien du dramaturge anglais. L'histoire des traductions doit s'écrire dans la tension entre l'hospitalité langagière, qui accueille l'autre, et la violence, qui le prive de ses propres mots. Ce livre voué à la première modernité, entre XVIe et XVIIIe siècle, s'attache d'abord aux mots eux-mêmes : ainsi, ± sprezzatura ? chez Castiglione ou ± To be, or not to be ? chez Shakespeare. Mais il montre aussi que la traduction ne se limite pas à faire passer un texte d'une langue à une autre. La modification des formes de publication transforme des œuvres dont la langue reste inchangée. C'est en ce sens que l'édition peut être considérée comme une modalité de traduction et que se trouvent ici associées la matérialité des textes et la mobilité des œuvres

      Editer et traduire
    • 2015

      "Tout comme l'histoire, la littérature est attachée à la résurrection des morts. Souffle inspiré de l'épopée, minutie narrative et descriptive du roman historique, ou bien réincarnation des acteurs de l'histoire sur la scène du théâtre certaines oeuvres de fiction donnent au passé une présence souvent plus forte que celle proposée par les livres des historiens. Mais Roger Chartier nous met en garde : lorsqu'il les lit, l'historien ne doit jamais oublier l'historicité de ces oeuvres et leur mode de circulation. Si le XVIIIe siècle fonde la littérature sur l'individualisation de l'écriture, l'originalité des oeuvres et le sacre de l'écrivain, il n'en allait pas du tout de même auparavant : fréquence de l'écriture en collaboration, réemploi d'histoires déjà racontées, lieux communs partagés, formules répétées, ou encore, continuelles révisions et continuations de textes jamais clos. C'est dans ce paradigme de l'écriture de fiction que Shakespeare a composé ses pièces et que Cervantès a écrit Don Quichotte, à une époque de faible reconnaissance de l'écrivain comme tel : ses manuscrits ne méritaient pas conservation, ses oeuvres n'étaient pas sa propriété et ses livres, dans leur matérialité (ponctuation, divisions internes, paragraphes, etc. qui en fixaient le sens), étaient d'abord l'oeuvre des correcteurs, des typographes et de l'imprimeur. Lecteur des textes littéraires, l'historien se doit plus que jamais de savoir faire la part entre la main de l'auteur et l'esprit de l'imprimeur."--P. [4] of cover

      La main de l'auteur et l'esprit de l'imprimeur
    • 2000

      Les révolutions ont-elles des origines culturelles ? Ce livre en forme d’essai, tout en reconnaissant la dynamique propre de l’événement, s’attache à identifier les innovations et les ruptures qui l’ont rendu possible. Ce qu’il s’agit, avant tout, de comprendre, est le double paradoxe de la Révolution qui connaît le surgissement d’une violence multiple au sein d’une société pourtant largement pacifiée et qui achève un siècle soucieux des plaisirs et des devoirs de l’existence privée par un extraordinaire investissement dans la chose publique.

      Les origines culturelles de la Révolution française
    • 1993