Plus d’un million de livres, à portée de main !
Bookbot

Michel Butor

    14 septembre 1926 – 24 août 2016

    Michel Butor fut un romancier expérimental pionnier, souvent associé au nouveau roman, bien qu'il ait longtemps résisté à cette étiquette. Ses œuvres se caractérisent par des techniques novatrices, comme l'écriture entièrement à la deuxième personne dans son roman le plus célèbre. Butor a exploré la relation entre le langage et la réalité, considérant même les citations littérales comme une forme de parodie en raison de leur « transcontextualisation ». Au-delà des romans, il s'est consacré à des essais, de la poésie et des livres d'artiste, combinant souvent de rigoureuses symétries structurelles avec une sensibilité lyrique, s'établissant comme une figure majeure de l'expérimentation littéraire.

    Michel Butor
    Picasso Labyrinthe
    L'homme et ses masques
    Essais sur les Essais
    L'Emploi du temps
    La modification
    Anthologie Nomade
    • 2005

      M. Butor a réalisé et commenté une sélection de masques dans les collections du musée Barbier-Mueller (masques funéraires iraniens, de théâtre népalais, de carnaval européen ...). Son point de vue et les deux études sur l'origine et l'histoire du masque qui l'accompagnent, restituent la force de cet objet qui rend visible et tangible l'invisible et montrent qu'il constitue un art à part entière

      L'homme et ses masques
    • 2004

      Dans l'oeuvre au long cours de Michel Butor, la poésie a pris une place toujours plus vaste, à la mesure de son formidable appétit de découverte et d'expérience, à la mesure de l'immense liberté qui l'anime : les formes, les bruits de langue, les images, les méditations explosées, les improvisations érudites trouvent spontanément place au sein de compositions qui tiennent de la symphonie, de l'oratorio, voire de la fresque. Butor sait manier le langage comme un peintre sa palette ou un musicien son instrument, il veut tout signifier, tout suggérer, tout recréer, qu'il s'agisse d'un tableau, d'une mélodie ou d'un périple en eaux profondes. Sans doute faudra-t-il un jour lire l'ensemble de ses compositions comme un défi de démiurge acharné à réinventer la Création, avec çà et là des notes vibrantes et pures, des soupirs d'anges ironiques, des pensées abyssales et le désir d'un horizon d'écriture pareil à un écho qui n'en finirait pas. Dans ce volume de Poésie/Gallimard, Michel Butor nomadise à travers son oeuvre immense et compose le parcours d'écriture qu'il entend partager aujourd'hui.

      Anthologie Nomade
    • 1990
    • 1986
    • 1986
    • 1976
    • 1970

      Lors d'un aller Paris-Rome en train, un passager remet en question son existence, ses choix, avant de se résigner à la médiocrité. Léon Delmont, 45 ans, est un homme qui a réussi. Pourtant, il étouffe auprès d'une épouse acariâtre et de quatre enfants qui sont pour lui des étrangers. Tandis qu'il se rend à Rome, comme chaque mois, il repense à sa maîtresse, la belle romaine, Cécile, qu'il a l'intention de faire enfin venir à Paris pour qu'ils vivent ouvertement ensemble. Il a donc pris une décision. Mais la fatigue du voyage en troisième classe et les souvenirs de nombreux autres voyages effectués seul, avec sa femme ou avec Cécile, vont peu à peu modifier cette décision. Avec La Modification, récompensé par le prix Renaudot en 1957, Michel Butor réussit le pari de raconter le bouleversement d'une vie à l'intérieur d'un compartiment, en l'espace de vingt heures. Le style extrêmement original, néo-réaliste, partagé entre le présent du voyage en train, le passé immédiat et le futur proche, caractéristique du Nouveau roman, est notamment remarquable par l'utilisation de la deuxième personne du pluriel : "Vous êtes encore transi de l'humidité froide qui vous a saisi lorsque vous êtes sorti du wagon". De ce huis clos, Delmont n'est pas le seul à sortir "modifié" : le lecteur, directement interpellé par l'auteur, reste subjugué. --Céline Darner

      La modification