« Ce volume réunit douze études présentées par Friedrich Schleiermacher à l'Académie des Sciences de Berlin entre 1814 et 1833. Une introduction systématique situe les textes dans les débats ouverts par l'éthique kantienne et met en évidence les grands axes des positions de Schleiermacher. Les six premiers textes du recueil sont consacrés aux problèmes fondamentaux de l'éthique. Ils offrent à ce titre le seul exposé authentique du noyau systématique de l'oeuvre de Schleiermacher. Sa conception de l'éthique est originale à plus d'un titre. A l'enseigne d'une théorie du Bien suprême, l'éthique comprend l'intégralité de la culture (Etat, droit, économie, science, vie familiale, vie sociale, art, religion) comme les différentes modalités complémentaires dans lesquelles l'être humain tend à réaliser le Bien suprême. Pour compléter ces exposés systématiques, Schleiermacher a suggéré de traiter de façon exemplaire l'une ou l'autre des sphères dans lesquelles se réalise le Bien suprême. Ce volume a suivi cette suggestion et réunit les exposés de Schleiermacher consacrés à l'Etat et à l'art. Les douze études rassemblées dans ce volume permettent ainsi de découvrir l'originalité et l'actualité de la philosophie du romantisme dont Schleiermacher est le véritable représentant parmi les penseurs. »--Page 4 de la couverture.
Friedrich Schleiermacher Ordre des livres
Friedrich Daniel Ernst Schleiermacher fut un théologien et philosophe allemand réputé pour sa tentative d'intégrer les critiques des Lumières à l'orthodoxie protestante traditionnelle. Son œuvre a jeté les bases du champ moderne de l'herméneutique et a influencé l'évolution de la Critique Supérieure. Souvent qualifié de « Père de la Théologie Protestante Moderne », son impact profond continue de résonner dans la pensée chrétienne ultérieure.







- 2011
- 2004
- 1999
Friedrich Schleiermacher (1768-1834) n'est pas seulement le grand traducteur qui a offert Platon aux Allemands : sa réflexion sur la pratique de la traduction est pénétrée de ses vues philosophiques, où l'art de comprendre et de traduire sont, à la suite d'un tournant linguistique qu'il accomplit avant l'heure, inséparables de l'acte de penser. Dans sa conférence de 1813, Schleiermacher examine les deux seules manières de traduire : faire " comme si " l'auteur avait écrit dans la langue d'arrivée, ou bien faire " comme si " le lecteur savait lire la langue de départ, et rendre ainsi la langue maternelle comme étrangère à elle-même. Il montre pourquoi cette deuxième méthode est la seule bonne. Pour lui, la langue et la culture allemandes n'existent que par et avec la traduction en grand, la transplantation massive dans la Mittel Europa de toutes sortes de langues et d'œuvres - un melting-pot réenraciné. Une courte conférence sur la " langue philosophique universelle de Leibniz " donne le contrepoint universaliste au fonctionnement du génie des langues.