Pierre Perret Livres

Ce dictionnaire est unique. Il a demandé douze ans de travail à son auteur et le résultat est aussi passionnant qu'insolite. Il n'est question ici ni du parler des métiers anciens, ni du parler ancien des métiers, encore moins de l'argot des métiers, mais bien de ces échanges oraux informels, recensés dans la pratique quotidienne des métiers d'aujourd'hui. De l'agriculteur au publicitaire, du chauffeur de taxi au vétérinaire, du luthier à la religieuse, du chanteur au journaliste, etc., cent quarante-cinq métiers sont pris en compte. Ces mots, ces locutions, désignent des lieux, des objets, des qualités, des personnages, des actions, des situations bien précises, tout en exprimant des constats ou des réflexions philosophiques souvent drôles, bon enfant, ou les deux à la fois. Plaisants ou sérieux, parfois poétiques ou moralisateurs, moqueurs ou ironiques, la plupart de ces parlers sont de petits bijoux.

La " tortore ". La " croque ". La " becquetance ". Bref la cuisine. Non seulement Pierre Perret l'apprécie, mais il la joue en régal majeur. Stéphanie Champalle, Cuisiner. Des livres de cuisine qui vous donnent, à ce point-là, l'envie d'embrasser l'auteur comme du bon pain, je n'en connais pas. Michel Piot, Le Figaro. (Un livre) qui se mijote à feu doux et dont on s'impatiente de soulever le couvercle. Jacques Gantié, Nice Matin. Habillez-vous comme vous voulez, mais ne vous avisez pas de verser de l'eau minérale dans votre verre de margaux ou de chipoter la portion. Au palais de Pierrot, il n'existe qu'une seule et unique cuisine, la bonne. Patrice Delbourg, L'Evénement du Jeudi. Le Pierrot cuisinier réalise une entrée remarquée sur les rayons pourtant encombrés de la littérature gourmande. François Roboth.

La France des villes comme celle des campagnes a connu des centaines de petits métiers à travers les siècles, fruit de l'imagination et de la débrouillardise des classes les plus modestes pour vivre dans un monde dont ils peuplaient les marges. De la bouquetière au ramasseur de mégots, du ressemeleur à la dame de la loterie, du rémouleur à l'arracheur de dents, en passant par le crieur public et l'allumeur de réverbères, toutes ces petites activités marginales et essentielles, qui confinent parfois à la poésie, et restent nichées dans la mémoire collective, ont été immortalisées par les plus grands photographes. Depuis le début du siècle dernier, Atget, Brassaï, Doisneau, Willy Ronis, Izis, etc., tous les grands photographes humanistes ont su capter l'âme de cette France modeste et ingénieuse et rendre hommage à ses acteurs. À travers 150 photographies réparties en trois grandes périodes (le début du XXᵉ siècle, l'entre-deux guerres et la période allant de l'après-guerre aux années soixante), Les Petits Métiers d'Atget à Willy Ronis porte un regard tout à tour ému, amusé et curieux sur cette France de nos parents et grands-parents, dont des traces perdurent jusqu'à aujourd'hui. Héraut idéal de cette France modeste et tendre, Pierre Perret accompagne de sa plume gouailleuse et savante ces inoubliables photographies d'une France à la fois si lointaine et si proche.

À consommer sans modération. Tout le monde connaît la passion de Pierre Perret pour le vin. Du petit vin du matin qui accompagne les parties de pêche au grand cru exceptionnel, il nous offre pour la première fois le récit de ce long compagnonnage à travers des souvenirs plus réjouissants les uns que les autres. Il évoque ici pêle-mêle la découverte du vin dans son enfance, ses souvenirs de bouteilles dégustées avec Lino Ventura, Jean Carmet, Michel Audiard, Charles Aznavour, Bernard Pivot, Michel Simon ou Serge Gainsbourg. Les grands noms du vin et de la gastronomie sont aussi présents à travers des évocations aussi amicales que gourmandes. De la difficulté de trouver un tire-bouchon dans l'île de Java au commerce de grands crus français dans une modeste épicerie chinoise de New York, les anecdotes hautes en couleur y abondent, dans le style inimitable de l'auteur. À consommer sans modération.