Philip S arrive à Berlin à la fin de l'été 1967. Il a vingt ans. Etudiant sensible et bohème issu d'une famille de la bourgeoisie suisse, il rencontre, à l'Académie du film, une jeune mère célibataire, Ulrike. Ensemble, loin des manifestations contre la guerre du Vietnam et des révoltes contre les institutions ouest-allemandes, ils s'inventent un monde consacré à l'art et à la quiétude familiale. En mai 1975, Philip S meurt au cours d'une fusillade avec la police sur un parking de Cologne. Il a tout juste vingt-huit ans. Entre ces deux dates, il s'est engagé pas à pas dans l'action révolutionnaire. Il s'est éloigné de ceux qu'il aime et a fini par disparaître au terme d'un processus qu'il a soigneusement orchestré, allant jusqu'à détruire toutes les photographies où il apparaissait pour se forger une nouvelle identité, celle d'un radical. Portrait d'un jeune homme remarquable, chronique impossible d'une génération révoltée souvent violente, La disparition de Philip S est avant tout un roman émouvant, un hymne à l'amour.
Ulrike Edschmid Ordre des livres
1. Januar 1940
Les œuvres d'essai et romanesques d'Ulrike Edschmid plongent souvent dans un territoire autobiographique, explorant des thèmes de l'histoire allemande récente. Son écriture se caractérise par un style pénétrant et réflexif, immergeant le lecteur dans les complexités du passé et leur impact sur le présent. Edschmid aborde son art avec une profonde compréhension de la psychologie humaine et des structures sociales, créant des récits à la fois littérairement stimulants et profondément résonnants.

- 2015