Comment en est-on arrivé là ? Comment l'extrême droite a-t-elle pu arriver aux portes du pouvoir, ou s'y trouver déjà, dans toute l'Europe ? Telle est, dans sa terrible simplicité, la question stratégique, que pose le philosophe Ernst Bloch quand, à Zurich, en exil, il publie en 1935 Héritage de ce temps . Comment les forces de progrès qui portaient les espérances de l'utopie, ont-elles pu se laisser ainsi écraser par les idéologies totalitaires, réactionnaires, conservatrices ? Comment cet échec, ce désastre, qu'il faudrait expliquer, peut-il laisser, malgré tout, un héritage ? Telle est l'ambition d'une œuvre paradoxale et critique, au sens plein du terme, qui tente de faire dans la culture de l'époque le partage entre le sain et le corrompu et qui entend recueillir son héritage « sous bénéfice d'inventaire ». En vue de cet examen, Ernst Bloch invente le concept de noncontemporanéité. « Tous ne sont pas présents dans le même temps... Des temps plus anciens que ceux d'aujourd'hui continuent à vivre dans des conditions plus anciennes. » La question de l'héritage devient celle de la contre-attaque
Ernst Bloch Livres
Ernst Bloch s'impose comme une voix philosophique et politique majeure de l'Allemagne du vingtième siècle. Son œuvre se caractérise par une exploration profonde de l'espoir et de l'utopie, qu'il considérait comme des moteurs fondamentaux du progrès et de la liberté humains. L'approche philosophique de Bloch, tout en étant influencée par le marxisme, l'a transcendé en mettant l'accent sur les dimensions transcendantes et spirituelles de l'existence humaine. Sa pensée cherche à lier une compréhension matérialiste du monde à une quête incessante d'un avenir meilleur.






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- Ce livre est une anthologie des entretiens philosophiques qu'Ernst Bloch a accordA(c)s. Ces interventions d'un des plus grands philosophes allemands du XXe siA]cle A(c)claircissent de nombreux aspects de sa pensA(c)e. Ernst Bloch y prA(c)sente notamment, de faAon didactique, le grand inventaire des rA(c)alisations de l'imagination utopique dans l'histoire de la culture, de l'architecture, de la peinture, de la littA(c)rature et de la musique. Il A(c)voque aussi sa vie, sa jeunesse, ses souvenirs d'A(c)coliers, ses annA(c)es d'A(c)tudes; il raconte ses amitiA(c)s, notamment avec Georges LukAcs, Georg Simmel, Walter Benjamin, Theodor Adorno, Siegfried Kracauer ou Bertolt Brecht; il relate ses exils, en Suisse et aux A0/00tats-Unis, sa lutte aux cAtA(c)s des pacifistes contre la politique impA(c)riale de Guillaume II, son combat contre l'Allemagne nazie; il analyse enfin son engagement pour un marxisme A ouvert A et humaniste, opposA(c) au stalinisme et orientA(c) vers la rA(c)alisation de A l'utopie concrA]te A. A travers ce choix de textes rA(c)alisA(c) par Arno Munster, l'un des meilleurs spA(c)cialistes de Bloch, c'est tout le parcours intellectuel du philosophe qui est tracA(c), depuis ses premiA]res pensA(c)es existentielles, inspirA(c)es de la philosophie de Kierkegaard, jusqu'A sa maturitA(c), exprimA(c)e notamment dans Le Principe EspA(c)rance. 
- Ernst Bloch a écrit à la fois une sorte de journal qui livre quantité d'informations sur son œuvre et sa personnalité et aussi un texte émouvant sur une femme exceptionnelle. 
- Un chapitre oublié de L’esprit de l''utopie Ernst Bloch a publié deux éditions consécutives de L''Esprit de l''Utopie, en 1918 puis en 1923. Entre-temps, il s''est rapproché du socialisme avec une monographie sur Thomas Münzer. Avec ses traits millénaristes et hérétiques, la guerre des paysans d''Allemagne a pris désormais l''importance d''un modèle historique décisif. Entre ses deux éditions, le texte de L''Esprit de l''Utopie subit alors quelques changements, dont la suppression d''un les Juifs, rédigé bien antérieurement, en 1912, lorsque, dans un contexte d''intenses échanges avec Georg Lukács, les deux amis font l''expérience du renouveau du judaïsme. Commençant par la proclamation é "S''éveille enfin la fierté d''être juif…", ce petit écrit de jeunesse de Bloch offre une interprétation de la "question juive" profondément différente de celle de Marx en 1843. "Effacé" par la suite des oeuvres du philosophe marxiste, jamais réédité et jamais traduit en français, il témoigne de la portée philosophique du réveil national juif et du messianisme apocalyptique au début du XXe siècle. 
- Droit naturel et dignité humaine- 396pages
- 14 heures de lecture
 - Ce livre est un cri de guerre contre toutes les formes contemporaines d'oppressions. Dans le sillage des Lumière, Bloch écrit un " traité de droit " d'une espèce particulière. Le destinataire ? Ni les juristes qui travaillent au service des puissants, ni ceux qui utilisent le droit comme un gagne-pain, mais les humiliés et les offensés. A l'heure où s'effectue un retour du droit voisin de l'idéologie, Droit naturel et dignité humaine jette un pont entre les utopies sociales, projet de bonheur, et le droit naturel, projet de dignité. Vers l'émancipation intégrale. 
- La philosophie de la renaissance- 184pages
- 7 heures de lecture
 - La Renaissance, c'est bien sûr le renouveau des arts plastiques, la redécouverte du monde antique; mais c'est aussi une époque d'intense activité philosophique. Une nouvelle représentation du monde se construit, mais également une autre conception de l'homme, et une autre société. En étudiant les grandes figures de penseurs de la Renaissance, Ernst Bloch analyse la naissance de cette société bourgeoise et montre qu'elle s'accompagne d'un renouveau de la philosophie. Il montre aussi que les frontières entre les savoirs ne sont pas étanches, et qu'à cette époque, on peut être philosophe en s'intéressant à la mystique comme Boehme, à l'alchimie comme Paracelse, à l'astronomie comme Galilée et Kepler, à la politique comme Machiavel et Hobbes, au droit comme Bodin et Grotius, ou à l'aventure utopiste comme Campanella. 
- Avicenne et la gauche aristotélicienne- 93pages
- 4 heures de lecture
 - Grand penseur de l'utopie, Ernst Bloch (1885-1977) a aussi élaboré une philosophie spéculative de la nature et un concept de matière auxquels on n'a que rarement prêté attention. Pourtant, chez l'auteur du Principe Espérance, utopie et matière renvoient l'une à l'autre, ce qu'annonçait déjà la célèbre sentence de Marx : " La société [à venir] est l'achèvement de l'unité essentielle de l'homme avec la nature, la vraie résurrection de la nature, le naturalisme accompli de l'homme et l'humanisme accompli de la nature. " Pour fonder ces connexions, Bloch a approfondi la catégorie de la possibilité et en a énoncé l'enjeu : la transformation du monde. Mais d'où la possibilité surgit-elle ? Partant de l'assimilation par Aristote de la possibilité avec la matière, Bloch a voulu établir la généalogie de sa propre réponse, en repérant les métamorphoses successives des relations forme matière opérées par ceux qu'il nomme les aristotéliciens de gauche ou matérialistes panthéistes, et dont les grandes figures seront Avicenne, Averroès, Avicébron, Giordano Bruno, et Goethe. Au terme du processus s'esquisse le concept blochien de matière féconde, aussi éloignée de celle des théologiens, qui tient son principe d'un sujet transcendant, que de celle, dépourvue de vie ou de " raisons de déterminations purement internes " (Kant), des mécanistes. La publication en 1952 d'Avicenne et la gauche aristotélicienne dont nous donnons la première traduction en français eut très vite un fort retentissement : enthousiasme des tenants des Lumières arabes, critiques parfois virulentes de certains historiens de la philosophie, embarras jusque parmi les " blochiens " face à un ' morceau de bravoure " au statut théorique complexe. 
