Que faire des centaines et milliers de textes que nous ont légués les survivants des camp de concentration et d’extermination nationaux-socialistes? Textes qui peuvent apparaître monotones et répétitifs, sources peu fiables, au dire des historiens, à l’écriture souvent maladroite, au jugement des littéraires. L’auteur propose un mode de lecture qui se met à l’écoute des revenants cherchant les mots pour dire une réalité insaisissable. C’est en faisant dialoguer les textes au sujet d’une expérience commune (l’arrivée, la déshumanisation progressive, la découverte des ressorts de défense, la libération) qu’il décèle dans les plis d’une écriture inégale, entre le dit et le non-dit, la vérité subjective du témoignage, qu’il soit littéraire ou non.
Peter Kuon Livres






Trauma et texte
- 330pages
- 12 heures de lecture
Quels sont les rapports entre trauma et texte ? Comment appliquer à l’écriture une notion et une pratique thérapeutiques, basées sur la parole, c’est-à-dire sur la communication directe entre patient et thérapeute ? En passant de l’oralité à la scripturalité, les conditions de l’emploi changent : le patient devient agent qui s’apprête à contrôler ce qui le hante, en essayant de symboliser par le travail de l’écriture le cercle vide, jusqu’alors inexprimable, du trauma. La représentation présuppose non seulement une prise de conscience, mais encore une maîtrise des moyens d’expression qui permet à l’auteur de reconstruire (ou de construire, dans la fiction littéraire) une expérience traumatique et au lecteur de l’approcher. Les contributions du présent volume discutent les possibilités et les limites du transfert de la notion de trauma dans le champ littéraire, en explorant l’espace intermédiaire entre le non-dit traumatique et le dit textuel, entre texte traumatisé et (re-)construction littéraire, entre témoignage et fiction.
Mémoire et exil
- 199pages
- 7 heures de lecture
L’exil, expérience traumatisante de l’arrachement à l’origine, est l’un des grands thèmes de la création littéraire et artistique. Quelle que soit la forme que prend sa représentation, il renvoie toujours à un ailleurs perdu, mais constamment évoqué. C’est ainsi que la mémoire devient le lieu d’existence de l’exilé. Il n’y a d’exil sans un continuel travail de mémoire, sans une activité qui rassemble, reconfigure et cultive les traces. Les contributions du présent volume interrogent, dans un esprit pluridisciplinaire, la fécondité d’une thématique qui présuppose, à contre-courant d’une postmodernité non-référentielle, un lien intrinsèque entre l’expression littéraire et artistique et l’expérience vécue.
Les métamorphoses du corps du romantisme à nos jours
- 237pages
- 9 heures de lecture
Devenir autre, en transgressant ses limites physiques et / ou psychiques, correspond aux craintes les plus profondes et aux rêves les plus fantastiques de l'homme. À l'heure de la chirurgie esthétique, de la médecine reproductive, de la thérapie génique, du 'body-styling', la métamorphose du corps est en train de passer de l'imaginaire à la réalité. Le présent volume s'interroge sur les représentations littéraires et artistiques qui, du romantisme à nos jours, se sont inspirées de la réflexion scientifique et para-scientique sur le potentiel métamorphique du corps humain.
Métamorphose et identité
- 203pages
- 8 heures de lecture
La métamorphose, en tant que transformation physique et / ou psychique à la fois violente et imprévisible, met en cause l'identité du sujet. À la menace d'une aliénation durable, d'une perte de soi irrévocable, celui-ci oppose sa volonté d'intégrer le bouleversement dans la continuité d'un récit de vie identitaire. Le présent volume s'interroge, dans une perspective pluridisciplinaire, sur le rapport complexe entre métamorphose et identité de l'Antiquité à nos jours.
Metamorphosen
- 267pages
- 10 heures de lecture
Die Erzählfigur der Metamorphose stellt eine Literaturwissenschaft und -geschichte in Frage, die in Kategorien von Form, Regel und Kanon denkt. Chaos, nicht Ordnung, ist seit Ovid die Grundlage der Literatur. Das narrative und subversive Potenzial der irrationalen ovidianischen Verwandlung wird in der italienischen Literatur von Dante, Petrarca und Boccaccio über die Übergänge zwischen Renaissance und Barock bis hin zu modernen Autoren wie Ungaretti und Manganelli entfaltet. Beiträge namhafter Wissenschaftler skizzieren den Wandel der Metamorphose von der ovidianischen Arbitrarität zur mittelalterlichen Allegorie und von fiktionalen Transgressionen zu diskursiven Grenzüberschreitungen. Im Licht dieser Erzählfigur offenbaren sich die Kontingenz und Unvorhersehbarkeit von Literatur und literarischem Wandel. Die figura narrativa della metamorfosi mette in discussione una critica letteraria dominata da concetti quali forma, norma e canone. Il caos, sin da Ovidio, è la base della letteratura. Il potenziale narrativo e sovversivo dell’idea ovidiana della trasformazione irrazionale si manifesta nella letteratura italiana dai classici fino ad autori moderni. I contributi di noti studiosi ridisegnano il cammino della metamorfosi dall’arbitrarietà ovidiana all’allegoria medievale e alla trasgressione poetica. Alla luce di questa figura narrativa emergono la contingenza e l’imprevedibilità della letteratura e delle sue trasformazioni.
Diese Arbeit wurde mit dem Premio Flaiano 2002 für Italianistik ausgezeichnet. «Coperto di cicatrici, sono riuscito a sopravvivere» (Pasolini) – Das problematische Verhältnis zu seinem eigenen – homosexuellen – Körper erklärt die überragende Bedeutung, die das Thema der Körperlichkeit in Pasolinis gesamtem Schaffen einnimmt, von den frühen Narziß-Gedichten bis zu Salò und Petrolio . In den schönen und häßlichen, erhabenen und grotesken, unschuldigen und verdorbenen, in den kreatürlichen, leidenden, gekreuzigten Körpern seiner Protagonisten macht Pasolini seine Gesellschaftsutopie und Gesellschaftskritik sinnlich erfahrbar. Doch der Körper ist nicht allein autobiographische Obsession, thematische Konstante, Projektionsfläche utopischer Hoffnungen und apokalyptischer Ängste, sondern die zeichentheoretische Grundkategorie einer intermedialen Ästhetik, deren Originalität erst in jüngster Zeit wiederentdeckt wird.
Von Joyce bis Sollers reicht die lange Reihe moderner Erzähler, die sich Dante zum Vorbild und die „Divina Commedia“ als Grundlage eigenen Schaffens erwählt haben. Die komparatistisch angelegte Untersuchung arbeitet in exemplarischen Werkanalysen die unterschiedlichen Funktionen der Danteschen Vorlage für die fiktionale Modellierung von Wirklichkeit in der Erzählliteratur des 20. Jahrhunderts heraus. Die Arbeit behandelt folgende Autoren: Allegorisierung realistischer Erzählungen (Levi, Solschenizyn, Vittorini); Allegorese moderner Parabeln (Camus, Beckett); Parodie und Satire (Marechal, Borges, Cortázar); formale Übertragung des literarischen Modells in die moderne Erfahrungswirklichkeit (Pasolini, Weiß); Auflösung der dantesken Intertextualität in ein selbstreferentielles Spiel mit sprachlichen Signifikanten (Manganelli, Sollers). Die eingangs aus der Analyse von Joyce' „Ulysses“ entwickelte Frage nach dem Verhältnis von Dante-Rezeption und narrativer Sinnkonstitution im Zeitalter des Zerfalls globaler Sinndeutungsmuster stellt den Ariadne-Faden der Untersuchung dar.