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Domenico Losurdo

    14 novembre 1941 – 28 juin 2018

    Domenico Losurdo fut un philosophe et historien marxiste italien, reconnu pour sa critique de l'anticommunisme, du colonialisme et de l'impérialisme. Il a exploré la tradition européenne du libéralisme et le concept de totalitarisme, offrant des perspectives nouvelles sur des interrogations politiques et philosophiques cruciales. Ses analyses s'appuyaient souvent sur une étude approfondie de la pensée dialectique, reliant Hegel et Marx. Les écrits de Losurdo représentent ainsi une contribution significative à la compréhension des idéologies politiques modernes et de leurs fondements historiques.

    Liberalism
    Heidegger and the ideology of war
    Non-Violence
    War and Revolution
    Autocensure et compromis dans la pensée politique de Kant
    Hegel et la catastrophe allemande
    • 1994

      Hegel et la catastrophe allemande

      • 240pages
      • 9 heures de lecture
      4,0(1)Évaluer

      Dans le débat sur la responsabilité de certains intellectuels allemands à l'égard de la catastrophe qu'a connue l'Allemagne au XXè siècle, des penseurs renommés comme Karl Popper ont soutenu la thèse selon laquelle la philosophie hégélienne serait une des sources directes du nazisme. C'est ce mythe que dénonce Demenico Losurdo, professeur de philosophie politique à l'université d'Urbino, dans une enquête sur les variations de " l'image de Hegel " à travers les circonstances historiques. Comment, par quelles étranges voies, la philosophie du maître de Berlin, chantre de l'avènement de la liberté et théoricien de l'universalité, a-t-elle pu être identifiée à ce point à l'idéologie du " sang et (de) la terre " ? Ce livre ne constitue donc pas un commentaire de plus de l'œuvre de Hegel mais une réflexion ciritque sur sa réception en Allemagne, en Itlaie et dans toute l'Europe. Il fait la preuve que, pour reprendre une expression de Carl Schmitt, avec l'arrivée au pouvoir de Hitler, " Hegel pour ainsi dire est mort ".

      Hegel et la catastrophe allemande
    • 1993

      Nier l'existence d'un droit de résistance, n'était-ce pas aussi pour Kant une façon de défendre l'Etat issu de la Révolution française ? Tel est le point de départ choisi par D. Losurdo pour procéder à une relecture de l'ensemble de la pensée politique kantienne: face à toutes les "incohérences" que celle-ci semble comporter, face à tant de "duplicité", mi-calculées, mi-imposées par le contexte allemand et européen de l'époque, peut-on encore s'en tenir à l'image traditionnelle d'un homme exclusivement préoccupé de rigueur moral et de défense de l'ordre établi ? Le lien entre persécution et art d'écrire que laisse deviner le texte kantien ne suggère-t-il pas, au contraire, une toute autre figure, plus dramatique et moins rassurante ? Celle d'un philosophe contraint de se livrer à un exercice permanent d'autocensure et de dissimulation pour échapper à la vigilance des autorités prussiennes ? et celle d'une théorie politique dont l'ambiguïté ne fait que réfléchir ce qui, dans les conditions de l'Allemagne contre-révolutionnaire, constitue le prix à payer pour tout intellectuel progressiste désireux de jouir d'une relative liberté d'expression: la laborieuse recherche d'un compromis avec le pouvoir en place.

      Autocensure et compromis dans la pensée politique de Kant