Le philosophe Jean-Marie Guyau qui a retenu en son temps l'attention de Nietzsche, Tolstoi, Bergson et Marcel Proust, est resté longtemps dans un oubli presque total, dû peut-être en partie à ses qualités mêmes, à la finesse et à la clarté d'une pensée aussi neuve et pertinente que dépourvue de pathos et de grandiloquence. Ilse Walther-Dulk, ouvrant la route à quelques interprétations ultérieures, a exposé dans un ouvrage de 1965 la philosophie de Guyau et souligné son importance. Elle reprend aujourd'hui, en français, dans un texte plus condensé et plus accessible, l'analyse des idées de Guyau et met l'accent, du point de vue philosophique, sur la parenté entre Proust et Guyau. Ce nouvel essai permettra au lecteur français de découvrir dans son ensemble la richèsse d'une pensée et d'une sensibilité injustement méconnues.
Ilse Walther Dulk Ordre des livres






- 2008
- 2006
Proust, Guyau et la poésie du temps
- 133pages
- 5 heures de lecture
Parmi les nombreuses études consacrées au grand écrivain Marcel Proust, bien peu ont honoré, jusqu'à présent, en lui, le grand philosophe. Proust a lui-même souligné que sa „Recherche du temps perdu“ est une recherche de la vérité. Mais à quoi la vérité de Proust ressemble-t-elle? Et òu peut-on trouver les racines de sa recherche philosophique? Non pas dans les écrits de Bergson, de Schopenhauer, de Schelling ni même de Jakob Böhme, comme certains le prétendent encore aujourd'hui. Pour la première fois, cette esquisse met en évidence l'influence prépondérante que le poète-philosophe Jean-Marie Guyau (1854-1888) exerça sur Proust, bien que ce dernier ne se soit jamais réclamé de lui. Ilse Walther-Dulk part à la recherche d'empreintes et suit cette voie encore inexplorée d'une façon captivante. En comparant minutieusement les textes, elle nous invite à découvrir le parcours philosophique de Marcel Proust qui mène au „Temps retrouvé“, où se révèle la quintessence de sa philosophie librement nourrie de celle de Guyau.
- 2001
'C’est un charme de plus quand les écrivains qui firent plus ou moins grande figure dans l’histoire des lettres, ont été en plus de séduisantes, amusantes ou poétiques silhouettes. Ceux-là, nous aimons les voir, et eux du reste ils aiment à se montrer dans leurs livres, Châteaubriant les cheveux au vent, Lamartine suivi de lévriers, où patinant comme Goethe.' écrit Marcel Proust. On sait peu que l’auteur de À la recherche du temps perdu fut un grand admirateur de Goethe, qui était pour lui 'la plus grande intelligence qui fut jamais, la plus apte à jouer tous les rôles, même celui de l’imagination.' Dans cet essai, Ilse Walther-Dulk met en lumière, pour la première fois, l’étonnante affinité élective qui unit Proust à Goethe.