Quelque part en Loire inférieure. Quelque temps après la guerre. L'histoire d'une famille sur laquelle le destin s'acharne et qui assiste, impuissante, à la mort rapprochée de ses membres les plus chers : le père, la tante, le grand-père, la grand-mère. A priori, rien d'original. Et pourtant, pour pouvoir dire ces morts, Jean Rouaud fait revivre cette famille avec une délicatesse et une tendresse remarquables, qui sont autant de bonheurs de lecture. Et si ses mots sonnent aussi justes, c'est parce que cette famille, c'est la sienne. L'écriture se fait souvenir et le regard de l'enfant croise celui du romancier dans une langue limpide et enjouée, avec laquelle le lecteur entre immédiatement en connivence.
Le cycle romanesque familial et autobiographiqueSéries
Cette saga explore les profondeurs de l'histoire familiale et de la mémoire personnelle avec une sensibilité remarquable. Le récit plonge dans le passé, retraçant les parcours des générations confrontées à des pertes inévitables et aux épreuves de la vie. Avec une tendresse intemporelle et une délicatesse saisissante, ces œuvres examinent comment les individus et les familles traversent le deuil et trouvent du réconfort dans les souvenirs partagés. C'est une exploration poignante de la résilience humaine, de l'amour et du passage implacable du temps.




Ordre de lecture recommandé
- 1
- 2
Des hommes illustres
- 173pages
- 7 heures de lecture
Du père, on ne savait que peu de choses, sinon que sa mort, à quarante et un ans, un lendemain de Noël, avait entraîné, par une sorte de " loi des séries ", celles de la petite tante Marie et du grand-père maternel. Quel était donc cet homme qui avait ce pouvoir de faire le vide derrière lui ? Un homme illustre ? Comme il en existe des millions. De ceux qui se tuent à la tâche pour assurer un semblant de bien-être à leur famille et qui, rattrapés par un quotidien dévorant, ont enterré prématurément les aspirations de leur jeunesse. Tout comme ce " grand jeunes homme ", orphelin, aux talents multiples, aimant le théâtre et la compagnie, qui n'eut que le tort d'avoir vingt ans au moment où l'Europe rejouait un " remake ", plus sanglant encore, du premier conflit mondial.
- 3
Die ungefähre Welt
- 288pages
- 11 heures de lecture
- 4
192pages. 13,6cm x 18,4cm x 1,9cm. broché. Elle ne lira pas ces lignes, notre miraculée des bombardements de Nantes, la jeune veuve d'un lendemain de Noël, qui traversait trois livres sur ses petits talons, ne laissant dans son sillage qu'un parfum de dame en noir. Même si sa vie ne se réduisait pas à cette silhouette chagrine, ccmprenez, il m'était impossible d'écrire sous son regard. Cet air pincé par lequel se manifestait son mécontentement, j'avais dû l'affronter pour avoir ravivé, en dépit d'une prudence de Sioux, une rivalité amoureuse vieille de cinquante ans à propos d'un homme mort depuis trente. A présent qu'elle régnait dans son magasin et qu'éclatait son grand rire moqueur, je n'allais pas lui gâcher son triomphe tardif.