Plus d’un million de livres, à portée de main !
Bookbot

Herta Müller

    17. srpen 1953

    L'œuvre de Herta Müller se concentre sur la vie des personnes privées de biens et de statut. Avec une concentration poétique et la franchise de la prose, elle dépeint les paysages des opprimés. Ses écrits explorent des thèmes complexes d'oppression et de résilience humaine. Sa vision littéraire sonde les profondeurs de l'expérience humaine sous des systèmes oppressifs.

    Herta Müller
    Le renard était déjà le chasseur
    Dépressions
    Animal du coeur
    La bascule du souffle
    Tous les chats sautent à leur façon
    Essais choisis
    • 2019

      Essais choisis

      • 228pages
      • 8 heures de lecture

      "Ma patrie, c'est le langage" : cette formule de Jorge Semprún pourrait servir de titre à chacun des onze essais ici réunis. Extraits de trois recueils publiés aux alentours des années 2000 et qui constituent un univers de résonances, ces essais relèvent à la fois de l'étude linguistique - notamment entre le roumain et l'allemand -, de la réflexion poétique - sur le pouvoir des mots, qui peuvent surgir quand on s'y attend le moins - et du témoignage historique d'une exilée politique. Les lecteurs de Herta Müller y découvriront un ton parfois très personnel, où le récit de la Roumanie des années Ceausescu s'appuie sur certains événements privés bouleversants. Mais ce recueil peut également se lire comme une formidable entrée dans l'oeuvre de la lauréate du prix Nobel de littérature, tant il présente en un seul ouvrage le terrible tableau d'une société servant de matériau à la romancière, le rapport au langage singulier de la poétesse découpant des mots dans le journal, et la pensée analytique fulgurante de la théoricienne.

      Essais choisis
    • 2018

      "Ma trajectoire est bizarre, de la petite gardeuse de vaches dans sa vallée jusqu'à l'hôtel de ville de Stockholm. Comme bien souvent, je me sens à côté de moi-même." C'est par ces mots, illustrant ses origines et l'itinéraire d'une vie consacrée à la littérature, qu'Herta Müller a commencé son discours de réception du prix Nobel de littérature en 2009. Un parcours qu'elle retrace dans ce long entretien avec l'éditrice Angelika Klammer, où elle évoque pour la première fois les faits biographiques qui l'ont marquée et qui continuent à inspirer son écriture. Depuis son enfance sous la dictature roumaine et jusqu'à La bascule du souffle, véritable monument de la littérature européenne, Herta Müller s'est toujours expliqué le monde qui l'entoure à travers la langue. Avec grande lucidité, elle décrit le quotidien oppressant dans son village natal de la minorité allemande du Banat et relate comment les services secrets de Ceausescu ont tenté de la recruter - avant de l'ostraciser et de la harceler à cause de son refus. Elle revient également sur son arrivée douloureuse de l'autre côté du rideau de fer, en Allemagne de l'Ouest, dans les années 1980. A travers des images puissantes et avec cette acuité si particulière que ses lecteurs lui connaissent, Herta Müller mesure de façon inédite l'impact de la violence dictatoriale sur l'individu.

      Tous les chats sautent à leur façon
    • 2015
    • 2012
    • 2011

      Nous sommes en Roumanie, en janvier 1945 : la population germanophone de Transylvanie vit dans la peur de la déportation exigée par le nouvel allié soviétique de Bucarest. Le jeune Léopold sait qu’il est sur la liste. Il prépare sa petite valise, des affaires chaudes, quelques livres, quand la police roumaine vient le chercher à trois heures du matin. L’usine de charbon, la tuilerie, la cimenterie, une ration de pain et deux rations de soupe par jour, les diarrhées et les poux : tel sera le quotidien de Léopold pendant cinq ans. La Bascule du souffle nous invite à lire la chronique terrifiante de ces années de froid, de faim et de découragement. Mais la singularité du livre de Herta Müller réside dans sa faculté incomparable de transcender le réel. Sous sa plume, le camp devient un conte cruel, une fable sur la condition humaine. Ici les arbres parlent, le ciment boit, la pendule a mal à son ressort cassé, la faim voyage dans le corps d’un ange, et le coeur, dans une pelle. Prix Nobel de littérature 2009.

      La bascule du souffle
    • 2010

      Le renard était déjà le chasseur

      • 250pages
      • 9 heures de lecture
      3,4(831)Évaluer

      Le pied d’Adina glisse sur la peau de renard qui orne le sol de son salon et en détache la queue. Remarquant la trace d’une lame de rasoir, elle réalise que son appartement a été fouillé et que la police politique roumaine la surveille. Avec chaque nouvelle visite, c’est une autre partie de la fourrure qui est tranchée. À mesure que le démembrement s’opère, l’atmosphère devient plus oppressante, les voisins se transforment en voyeurs, les amis disparaissent ou se trahissent et l’ombre de la répression s’intensifie.

      Le renard était déjà le chasseur
    • 1990

      Roumanie. Depuis que le meunier Windisch veut émigrer, il voit la fin partout dans le village. Peut-être n'a-t-il pas tort. Les chants sont tristes, on voit la mort au fond des tasses et chacun doit faire la putain pour vivre, a fortiori pour émigrer. Windisch a beau livrer des sacs de farine et payer, le passeport promis se fait toujours attendre. Sa fille Amélie se donne au milicien et au pasteur, dans le même but. Un jour, ils partiront par l'ornière grise et lézardée que Windisch empruntait pour rentrer du moulin. Plus tard, ils reviendront, un jour d'été, en visite, revêtus des vêtements qu'on porte à l'ouest, les chaussures qui les mettent en déséquilibre dans l'ornière de leur village, avec des objets de l'Ouest, signe de leur réussite sociale, et "sur la joue de Windisch, une larme de verre."

      L' homme est un grand faisan sur terre