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Jean Clair

  • Jean Clair
20. říjen 1940
Jean Clair
Crime et châtiment
Du surréalisme considéré dans ses rapports au totalitarisme et aux tables tournantes
La barbarie ordinaire
Gustav Klimt
Vienne 1880-1938: l'apocalypse joyeuse
Mélancolie. Génie et folie en Occident
  • Aucune disposition de l'âme n'a occupé l'Occident aussi longtemps et continûment que la mélancolie. Le sujet reste au coeur des problèmes auxquels l'homme est aujourd'hui confronté et il touche de multiples domaines : la philosophie, la littérature et l'art, la médecine et la psychiatrie, la religion et la théologie... La mélancolie, par tradition cause de souffrance et de folie, est aussi, depuis Aristote, le tempérament des hommes marqués par la grandeur : les héros et les génies. Sa désignation même de "maladie sacrée" implique cette dualité. Mystérieuse, la mélancolie l'est toujours, bien qu'elle soit surtout soumise de nos jours, sous le terme de "dépression", à une analyse médico-scientifique. L'attitude mélancolique ne peut-elle pas aussi s'entendre comme une mise à distance de la conscience face au "désenchantement du monde" (Starobinski) ? Depuis certaines stèles antiques jusqu'à de nombreuses oeuvres contemporaines, en passant par de grands artistes comme Dürer, La Tour, Watteau, Goya, Friedrich, Delacroix, Rodin ou Picasso, l'iconographie de la mélancolie, d'une richesse remarquable, offre une nouvelle approche de l'histoire du malaise saturnien et montre comment cette humeur sacrée a façonné le génie européen.

    Mélancolie. Génie et folie en Occident
  • Vienne 1880-1938: l'apocalypse joyeuse

    • 768pages
    • 27 heures de lecture
    4,7(3)Évaluer

    Ouvrage publié sous la direction de Jean Clair à l'occasion de l'exposition "Vienne, 1880-1938: naissance d'un siècle" présentée en 1986 au Centre Georges Pompidou (Paris): vie artistique et intellectuelle (arts plastiques, arts décoratifs, architecture, littérature, cinéma, musique, sciences humaines...); notices biographiques; glossaire; bibliographie

    Vienne 1880-1938: l'apocalypse joyeuse
  • Rayon : Art Editeur : Gallimard Date de parution : 2005 Description : In-4, 192 pages, broché remplié, occasion, très bon état. Envois quotidiens du mardi au samedi. Les commandes sont adressées sous enveloppes bulles. Photos supplémentaires de l'ouvrage sur simple demande. Réponses aux questions dans les 12h00. Librairie Le Piano-Livre. Merci. Référence catalogue 65291. Please let us know if you have any questions. Thanks

    Gustav Klimt
  • La barbarie ordinaire

    • 176pages
    • 7 heures de lecture
    4,5(2)Évaluer

    Plutarque raconte que, des sept mille Athéniens faits prisonniers durant les guerres de Sicile, échappèrent aux travaux forcés dans les latomies, et donc à la mort, ceux qui surent réciter à leurs vainqueurs Grecs comme eux, quelques vers d'Euripide. Les nazis n'appliquèrent pas ce trait de clémence antique aux déportés des camps. Citer Goethe ou Schiller ne fut à ces derniers d'aucun secours. Pourtant la mémoire - la culture - joua un rôle majeur dans le destin des déportés. Savoir par coeur un poème met à l'abri du désastre. Ce que l'on garde en esprit, aucune Gestapo, aucune Guépéou, aucune C.I.A. ne peut vous le retirer. En septembre 1944, le peintre Zoran Music est déporté à Dachau. Il y réalise, au risque de sa vie, une centaine de dessins décrivant ce qu'il voit : les scènes de pendaison, les fours crématoires, les cadavres empilés par dizaines, c'est-à-dire l'indescriptible. Plus que la formule trop citée d'Adorno sur Auschwitz, la question que pose ce livre est la suivante : que pouvait alors la mémoire contre la mort, l'art contre l'indicible ? Non pas "après", mais dans le quotidien de la vie des camps ? Que peut-elle aujourd'hui dans une modernité qui, par son déni de la culture au nom de l'égalitarisme, et par sa tentation, au nom du progrès biologique, de légaliser l'euthanasie et l'eugénisme, semble souscrire au nomos de la vie concentrationnaire même ?

    La barbarie ordinaire
  • Les expositions récentes, et les polémiques suscitées par la vente Breton, montrent que le surréalisme est le seul des mouvements d'avant-garde à avoir acquis un succès populaire et durable. En effet, il n'est pas un programme littéraire et artistique au sens classique du terme, désormais inscrit au cursus des collèges et lycées. À travers sa volonté de « transformer le monde » (Marx) et de « changer la vie » (Rimbaud), il intègre une dimension politique qui ne prétendait pas moins que de faire naître un homme nouveau. Cette théorie politique du surréalisme dont on parle peu, quelle fut-elle ?Mouvement anarchiste et libertaire, dont les situationnistes dans les années cinquante puis les acteurs de Mai 68 prétendront être les héritiers, le surréalisme ne cesse cependant de frôler les idéologies totalitaires de l'époque. Les dix ans de rapports conflictuels avec le communisme, de 1925 à 1935, l'épisode inquiétant de Contre-Attaque , le « surfascisme » de Bataille, le théâtre d'Artaud, si proche du théâtre totalitaire des dictatures et son antisémitisme, tout cela fait plus que jeter une ombre sur l'activité d'une société secrète qui reprenait l'attirail d'une idéologie officielle, d'un parti unique, d'un chef charismatique, des purges et des procès, d'un système de propagande...De la société secrète, le groupe partageait aussi le goût pour l'occultisme : tables tournantes, sommeils artificiels, médiums, logorrhées et graphorrhées. Comment le surréalisme pouvait-il concilier son espoir d'une révolution qui établirait sur Terre le règne de la Raison, avec son attrait pour le spiritisme ? Comment pouvait-il se réclamer de Trotski le jour, et de Blavatski la nuit ? En fait, Freud et Marcel Mauss, fondateurs de la psychanalyse et de l'ethnologie - les deux grandes anthropologies sur lesquelles le surréalisme prétendait s'appuyer -, rejetèrent brutalement les offres de service d'une idéologie dont ils avaient clairement distingué les périls.« Ce n'est pas au surréalisme comme esthétique (...) que l'on s'attachera ici, mais au surréalisme comme symptôme. C'est une généalogie de la violence au siècle dernier qu'à travers lui on tentera de retracer. »Jean Clair est conservateur général du Patrimoine et directeur du musée Picasso à Paris. Il est notamment l'auteur de La Responsabilité de l'artiste (1997), Sur Marcel Duchamp et la fin de l'art (2000), et Court Traité des sensations (2002), essais publiés aux éditions Gallimard.

    Du surréalisme considéré dans ses rapports au totalitarisme et aux tables tournantes
  • Crimes, prisons, décapitations, autant de thèmes qui parcourent en tous sens l'art depuis la Révolution française et ses premières tentatives d'abolir la peine de mort. Qu'il soit politique ou crapuleux, le crime de sang décuple par l'image sa puissance fantasmatique sur nous. Car la violence, même si elle n'est pas assortie de l'expression du plaisir, en apporte au spectateur, quelle que soit sa répulsion première. Des représentations littérales aux allégories de toutes sortes, la peinture confirme à foison cette ambiguïté fondamentale: des pendus de Victor Hugo à La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime de Pierre Paul Prud'hon. De nouveaux thèmes s'imposent à l'imaginaire, telle la femme criminelle. Stigmatisée par Jacques Louis David, réhabilitée par Paul Baudry puis noircie à nouveau par Edvard Munch, Charlotte Corday rejoint ainsi les figures du mythe. Se pose aussi la question des rapports entre folie, génie et crime, des prisonniers d'Eugène Delacroix à ceux d'Egon Schiele. Les plus grands artistes sont ceux chez qui la représentation exaspérée du crime ou de la peine capitale aboutit au saisissement maximum, de Francisco Goya et Théodore Géricault à Edgar Degas, Pablo Picasso, Otto Dix, George Grosz. Paria social, monstre conscient ou tueur irresponsable, le criminel a toujours fait débat. De même, son châtiment. Il n'est pas de meilleur miroir de l'homme et de l'art modernes.

    Crime et châtiment
  • Plutarque raconte que, des sept mille Athéniens faits prisonniers durant les guerres de Sicile, échappèrent aux travaux forcés dans les latomies, et donc à la mort, ceux qui surent réciter à leurs vainqueurs Grecs comme eux, quelques vers d'Euripide. Les nazis n'appliquèrent pas ce trait de clémence antique aux déportés des camps. Pourtant la mémoire - la culture - joua un rôle majeur dans le destin de certains déportés. En septembre 1944, le peintre Zoran Mušic est déporté à Dachau. Il y réalise, au risque de sa vie, une centaine de dessins décrivant ce qu'il voit : les scènes de pendaison, les fours crématoires, les cadavres empilés par dizaines, c'est-à-dire l'indescriptible. La question que pose ce livre est la suivante : que pouvait alors la mémoire contre la mort, l'art contre l'indicible ? Non pas "après", mais dans le quotidien de la vie des camps ? Et que peut-elle aujourd'hui ?

    Zoran Music à Dachau
  • Freud, du regard à l'écoute

    • 335pages
    • 12 heures de lecture

    Cet ouvrage a été publié à l'occasion de l'exposition "Sigmund Freud, du regard à l'écoute" présentée au musée d'art et d"histoire du Judaïsme, Paris, du 10 octobre 2018 au 10 février 2019.00À travers une iconographie exceptionnelle étayée par des essais d'historiens des sciences, de l'art et des religions, cet ouvrage propose un regard renouvelé sur le cheminement scientifique et intellectuel de Sigmund Freud. Mettant en lumière l'importance de ses recherches dans le domaine de la neurologie, Freud, du regard à l'écoute s'attache à faire redécouvrir l'invention de la psychanalyse et son développement au-delà du cercle viennois, puis son impact sur le surréalisme alors même qu'elle se construit dans le refus de l'image, s'épanouissant dans les associations de mots et l'écoute en l'absence de toute représentation visuelle : le lisible contre le visible, le mot contre l'image

    Freud, du regard à l'écoute