Plus d’un million de livres, à portée de main !
Bookbot

Antoine Compagnon

    20. júl 1950

    Antoine Compagnon est un éminent universitaire dont l'œuvre se concentre sur la littérature française. Il a enseigné dans des institutions prestigieuses telles que la Sorbonne, l'Université de Columbia et le Collège de France, se plongeant dans l'étude des traditions littéraires françaises. Compagnon est particulièrement reconnu comme un expert de figures telles que Montaigne et Proust. Ses nombreuses publications et ses contributions académiques favorisent une appréciation plus profonde des œuvres littéraires et de leurs contextes.

    Antoine Compagnon
    Un été avec Pascal
    Les chiffonniers de Paris
    Un été avec Colette
    Sodome et Gomorrhe
    La seconde main
    Les antimodernes : de Joseph de Maistre à Roland Barthes
    • Qui sont les antimodernes ? Non pas les conservateurs, les académiques, les frileux, les pompiers, les réactionnaires, mais les modernes à contre-cur, malgré eux, à leur corps défendant, ceux qui avancent en regardant dans le rétroviseur, comme Sartre disait de Baudelaire. Ce livre poursuit le filon de la résistance à la modernité qui traverse toute la modernité et qui en quelque manière la définit, en la distinguant d'un modernisme naïf, zélateur du progrès. Une première partie explore quelques grands thèmes caractéristiques du courant antimoderne aux XIXe et XXe siècles. Ces idées fixes sont au nombre de six : historique, la contre-révolution ; philosophique, les anti-Lumières ; morale, le pessimisme ; religieuse, le péché originel ; esthétique, le sublime ; et stylistique, la vitupération. Joseph de Maistre, Chateaubriand, Baudelaire, Flaubert d'un côté, de l'autre Proust, Caillois ou Cioran servent à dégager ces traits idéaux.Une seconde partie examine quelques grandes figures antimodernes aux XIXe et XXe siècles ou, plutôt, quelques configurations antimodernes majeures : Lacordaire, Léon Bloy, Péguy, Albert Thibaudet et Julien Benda, Julien Gracq et, enfin, Roland Barthes, « à l'arrière-garde de l'avant-garde », comme il aimait se situer. Entre les thèmes et les figures, des variations apparaissent, mais les antimodernes ont été le sel de la modernité, son revers ou son repli, sa réserve et sa ressource. Sans l'antimoderne, le moderne courait à sa perte, car les antimodernes ont donné la liberté aux modernes, ils ont été les modernes plus la liberté. Prix de la Critique de l'Académie française 2006 Introduction. Les modernes en liberté Présentation Chapitre premier. Contre-révolution Chapitre II. Anti-Lumières Chapitre III. Pessimisme Chapitre IV. Péché originel Chapitre V. Sublime Chapitre VI. Vitupération Chapitre premier. Chateaubriand et Joseph de Maistre derrière Lacordaire Chapitre II. Antisémitisme ou antimodernisme, de Renan à Bloy Chapitre III. Péguy entre Georges Sorel et Jacques Maritain Chapitre IV. Thibaudet, le dernier critique heureux Chapitre V. Julien Benda, un réactionnaire de gauche à la « NRF » Chapitre VI. Julien Gracq entre André Breton et Jules Monnerot Chapitre VII. Roland Barthes en saint Polycarpe Conclusion. Les réactionnaires de charme Postface. Après les antimodernes Notebibliographique Index

      Les antimodernes : de Joseph de Maistre à Roland Barthes
    • "Nous ne faisons que nous entregloser." Sans doute Montaigne le déplorait-il mais d'abord il en prenait acte, ainsi que les Essais en témoignent : toute parole rapporte, l'écriture est glose et entreglose. Tout est dit : telle est la loi du langage, la condition du discours. Mais il est diverses modalités de la répétition du déjà dit. L'une d'entre elles, la plus flagrante, donne à ce livre son départ et son horizon : la citation , non pas la citation en soi mais le travail de la citation, la reprise ou la seconde main, et les suivantes. Solidarité d'un fait de langage et d'une pratique instituée, la citation est un acte , une forme et une fonction . L'acte commande une phénoménologie qui le situe dans la lecture et dans l'écriture ; la forme, une sémiologie qui apprécie son mode de faire sens dans le texte ; la fonction, une généalogie qui recense quelques-unes de ses valeurs historiques bien détachées. Telles sont les grandes options d'un travail de la citation plutôt que sur la citation : c'est elle qui discourt et vadrouille car elle n'est pas un objet mais une idée fixe que ces pages, toute écriture, rêvent de défaire.

      La seconde main
    • "Colette créa trois mythes : Claudine, l'héroïne espiègle des premiers romans signés Willy ; Sido, son personnage principal après la mort de sa mère ; et Gigi, immortalisée au cinéma par Leslie Caron. C'est beaucoup pour un écrivain. D'autant plus qu'elle-même, par sa langue sensuelle et sa vie libérée, devint très tôt une légende parisienne. Romancière et journaliste, mais aussi pantomime et comédienne, elle fut un monstre sacré. Elle appartient à la génération des classiques français modernes, avec Claudel, Gide, Proust, Valéry et Péguy, mais, seule femme, elle fut la plus insolente et la plus populaire. Divorcée, elle vécut de sa plume, traversa le siècle et les guerres, parla de tout. Après avoir fait scandale, elle reçut des funérailles nationales. Gourmande de la vie, Colette rechercha l'amour. Familière des plantes et des bêtes, des chats et des fleurs, elle caresse les mots, sent les choses, palpe la matière et observe les corps. Le bleu est sa couleur."--Page 4 of cover.

      Un été avec Colette
    • Les chiffonniers de Paris

      • 496pages
      • 18 heures de lecture
      4,0(1)Évaluer

      "Les chiffonniers de Paris au XIXe siècle : un sujet original et inattendu. Un sujet d'une grande richesse, entre histoire, économie, urbanisme, littérature et art. Morceau de vieux linge, le chiffon sert à la fabrication du papier. Or la demande explose après la révolution industrielle, avec l'essor de l'instruction et l'abondance de la presse. Le chiffonnier est à la fois l'inquiétant rôdeur des nuits de la capitale et l'agent indispensable des progrès de la société. Sa figure hante l'oeuvre des écrivains et des peintres, d'Hugo à Baudelaire et Théophile Gautier, de Daumier à Gavarni. Dans son Tableau de Paris, Louis-Sébastien Mercier repérait en 1781 sa montée en puissance : "Le voyez-vous, cet homme qui, à l'aide de son croc, ramasse ce qu'il trouve dans la fange et le jette dans sa hotte ?... Ce vil chiffon est la matière première qui deviendra l'ornement de nos bibliothèques, le trésor précieux de l'esprit humain. Le chiffonnier précède Montesquieu, Buffon et Rousseau." On voit les dimensions que prend le sujet. Antoine Compagnon les explore avec une érudition inépuisable. De l'hygiène des rues de Paris à l'administration des déchets ; de la prostitution, dont le monde recoupe celui des chiffonniers, à leur recrutement et aux mythes qui les entourent. C'est à une plongée toujours surprenante dans le Paris nocturne que nous convie l'auteur, le Paris des bas-fonds et celui de l'imaginaire collectif. Qui croirait que le premier dessin cité dans le Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse à l'article "Caricature" montre un chiffonnier ? Le crépuscule du chiffonnage parisien date de la fin du Second Empire : on fabrique maintenant le papier avec la fibre de bois et, en 1883, le préfet Eugène Poubelle décrète que les ordures seront déposées dans des récipients, lesquels prendront son nom. Mais le malfaisant marchand d'habits des Enfants du paradis, le film de Carné, suffit à illustrer la survivance du chiffonnier dans les représentations de Paris."--Page 4 of cover

      Les chiffonniers de Paris
    • Un été avec Pascal

      • 231pages
      • 9 heures de lecture
      3,7(14)Évaluer

      Apres Montaigne, Antoine Compagnon nous invite a passer un été avec Pascal. Un siecle de différence entre les deux hommes qui sont tous les deux fondateurs de notre modernité, c’est-a-dire de la liberté d’esprit. Pascal (XVIIe siecle) comme Montaigne (XVIe siecle) traite de l’homme, de la société, de l’univers, du pouvoir, de la foi, de l’angoisse, de la mort, du jeu : le tout et le rien. Nous connaissons tous les sentences célebres de Pascal : « Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie. », « Qui veut faire l’ange fait la bete », « Le cour a ses raisons que la raison ne connaît point. ». Antoine Compagnon évoque a la fois la vie du génie Pascal (auteur du traité des Coniques), tout en allant chercher la signification de ses pensées elliptiques. Avec cette tournure d’esprit combinatoire, Pascal explore tous les possibles de la réflexion. En quarante et un chapitres (dont six inédits) il s’intéresse aussi bien a la question de la violence et de la vérité, de la tyrannie, a l’esprit de finesse, au divertissement et au juste milieu. Antoine Compagnon nous fait découvrir l’écrivain du miracle et de la grâce dont la pensée permet de mieux nous connaitre.

      Un été avec Pascal
    • Un été avec Montaigne

      • 169pages
      • 6 heures de lecture
      3,6(200)Évaluer

      « "Longtemps, je me suis demandé si j'oserais citer la conclusion très irrévérencieuse des Essais, au risque d'effaroucher les oreilles délicates : "Ésope ce grand homme vit son maître qui pissait en se promenant, Quoi donc, fit-il, nous faudra-t-il chier en courant ? Ménageons le temps, encore nous en reste-t-il beaucoup d'oisif et mal employé." Toute une philosophie de la vie est ainsi résumée en quelques mots frappants. Les hommes de la Renaissance ne faisaient pas tant de manières que nous et disaient franchement ce qu'ils pensaient. Le dernier chapitre des Essais, "De l'expérience", expose la sagesse finale de Montaigne, souvent associée à l'épicurisme. Prenons le temps de vivre ; suivons la nature ; jouissons du moment présent ; ne nous précipitons pas pour rien." En quarante chapitres, Antoine Compagnon nous invite à découvrir un Montaigne estival et tonique : de la notion d'engagement jusqu'au trône du monde, en passant par la conversation, l'amitié ou l'éducation, le temps perdu et même le surpoids. Il montre à la fois l'épaisseur historique et la portée actuelle des Essais. »--

      Un été avec Montaigne