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Martin Walser

    24 mars 1927 – 28 juillet 2023

    Martin Walser est un écrivain allemand réputé pour dépeindre les conflits internes de ses antihéros. Sa prose offre des aperçus profonds de la psyché humaine, explorant les dilemmes moraux de la société moderne. Le style distinctif de Walser, marqué par un langage précis, crée magistralement des personnages complexes dont les luttes et la quête d'identité résonnent profondément chez les lecteurs.

    Martin Walser
    Ressac
    Mort d'un critique
    Wolf et Doris
    La guerre de Fink
    Une source vive
    Dorn ou le musée de l'enfance
    • 2006

      Quand Munich se réveille ce matin-là sous la neige, Desaulneurs, le pape de la critique, le dieu omnipotent de la littérature, a disparu, ne laissant derrière lui que son cachemire et des traces de sang. Aussitôt Jean Ris est accusé de l'avoir assassiné, parce que le critique a éreinté son dernier roman, Une fille sans ongles aux orteils. Se hissant au statut de narrateur d'une histoire bien contemporaine, le voisin de Ris quitte les espaces solitaires de la recherche érudite et mène l'enquête : il veut se convaincre de l'innocence du romancier. Roman polémique, Mort d'un critique a suscité des débats passionnels en Allemagne : Comment écrire un livre sur la base d'une satire au vitriol du monde des lettres et sur le constat de la mort de l'art ? Entre méchanceté et humour, un regard extrême sur le pourrissement de la société du spectacle et ses institutions vénérées, dans une intrigue menée tambour battant qui invite aussi à entrer dans ce chaos d'âme obscur qu'est l'écrivain.

      Mort d'un critique
    • 2001

      Une source vive

      • 439pages
      • 16 heures de lecture
      3,8(69)Évaluer

      Lorsque Hitler est nommé chancelier, Johann n'a que six ans. Ramené à l'échelle de Wasserburg, paisible bourgade sur les rives du lac de Constance, le national-socialisme se réduit à de piètres ambitions locales. Dans cette petite ville cohabitent salauds et braves gens, évoluent des personnages pittoresques, inquiétants, pathétiques : la mère qui, dans l'espoir d'échapper à la spirale de la pauvreté, s'inscrit au Parti ; le père, rêveur invétéré qui, lui, résiste à sa manière en enseignant à son fils la beauté des langues du monde. Le jeune Johann savoure comme des bonbons ces mots étrangers, s'ouvrant ainsi à l'immense territoire de la poésie et de la liberté. En même temps, l'apparition à Wasserburg de la jeune Anita, trapéziste de cirque, lui fait connaître les douceurs et les chagrins d'un premier amour. Par les odeurs, les couleurs, les saveurs, les parlers aussi, bien plus riches que la langue allemande officielle, Martin Walser fait renaître l'innocence perdue d'un monde flétri à jamais par la honte. Avec Johann, son personnage, il exhume l'enfant inconsolable demeuré en lui et ose sauver la part de lumière qui a accompagné ses jeunes années.

      Une source vive
    • 1998

      Stefan Fink est un héros de roman hors du commun. Fonctionnaire zélé, il occupe depuis dix-huit ans le même poste dans un ministère. Or son parti perd les élections. Le voilà injustement rétrogradé. Fink se lance alors dans une guerre sans merci pour sa réintégration. Mais il s'attaque aussi à une part de lui-même : Stefan Fink pour lui livrer un combat intérieur à l'issue incertaine... Avec un humour décapant et une précision impitoyable, La Guerre de Fink nous enseigne qu'on ne saurait être vainqueur que de soi-même.

      La guerre de Fink
    • 1994

      A travers l'histoire d'une famille en crise, Martin Walser nous précipite dans une tragi-comédie menée tambour battant, dont les protagonistes ont systématiquement recours aux masques et aux trucages pour se donner bonne conscience et cacher au monde leur misère affective. Ballottés entre opportunisme, stress, conflits conjugaux ou problèmes relationnels, ils en oublient que dans leur aveuglément ils sont tous leur propre et première victime. L'auteur, l'un des plus grands, romanciers allemands contemporains, apparaît au fil de son œuvre comme le cristallisateur par excellence du quotidien. Il nous tend ici le miroir d'une société en faillite, sans valeurs réelles, où se déroulent chaque jour des drames silencieux, où les uns sans les autres, on se perd et on s éloigne pour aller vers un isolement massif. Jamais encore Martin Walser, ce féroce magicien, ce juge apocalyptique d'une société bourgeoise repue jusqu'à l'écœurement, n'avait atteint a une telle verve dans ce constat grinçant et laconique d'un monde à la dérive.

      Les uns sans les autres
    • 1992

      Il était un enfant, Alfred Dorn. Il était une mère, que son fils aimait passionnément. Il était une ville, Dresde, où vivaient la mère et le fils, une ville riche d'un passé historique superbe. IL était aussi une nation, l'Allemagne, orgueilleuse et fière. Et puis survint comme un cataclysme : la folie nazie. Suivit la guerre, meurtrière et odieuse. Un jour de 1945 la ville de Dresde, malgré sa grandeur et son passé, est rayée de la carte par un bombardement méthodique, destructeur, vengeur. Ce jour-là, ce que le petit Alfred Dorn adorait fut rasé, le pays coupé en deux, avec lui qui se retrouve du mauvais côté du mur. Alors il entreprend des études et devient juriste, mais dans l'autre Allemagne, à Berlin. C'est ainsi qu'il décide de sauver ce qui pouvait l'être encoure : c'est-à-dire le passé - sa mère, sa ville, son pays. Et le voilà qui part à la recherche de chaque détail, de chaque visage, de chaque lieu, de chaque moment, afin d'élever un monument à sa mère, à son enfance, à l'Allemagne perdue. Roman magique, fou. Dorn ou la conquête du Temps perdu ? Un texte admirable et sans équivalent.

      Dorn ou le musée de l'enfance
    • 1991
    • 1988

      Wolf et Doris

      • 179pages
      • 7 heures de lecture
      3,1(23)Évaluer

      RFA et RDA, Allemagne de l'Ouest et Allemagne de l'Est appartiennent aujourd'hui à l'histoire. Wolf et Doris reste - et restera -, dans les lettres allemandes, le roman désespéré d'un homme qui ne peut accepter d'être " coupé en deux ", d'être un " allemand divisé ". Martin Walser a écrit, sur le mode du roman d'espionnage, l'histoire un anti-héros qui refuse de vivre dans la schizophrénie et qui, citoyen ouest-allemand, veut servir l'autre Allemagne dans l'espoir de voir un jour ses deux pays réunifiés. Voilà qui est fait. Mais au prix de quels déchirements ?

      Wolf et Doris
    • 1987

      Ressac

      • 295pages
      • 11 heures de lecture
      Ressac