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Thomas Bernhard

  • Thomas Fabian
9 février 1931 – 12 février 1989
Thomas Bernhard
Entretiens avec Krista Fleischmann
Le neveu de Wittgenstein
L' origine
Le souffle
La cave
Des arbres à abattre
  • Des arbres à abattre

    • 232pages
    • 9 heures de lecture
    4,2(47)Évaluer

    Forêt, forêt de haute futaie, des arbres à abattre : tel est le cri du cœur (et le cri de guerre) que ne peut s'empêcher de pousser le comédien du Burgtheater au cours du dîner artistique donné en son honneur, à l'issue de la première du Canard sauvage, par les époux Auersberger, représentants on ne peut plus typiques de cette société artistique viennoise que l'auteur-narrateur abhorre et avec laquelle il se flatte d'avoir rompu une bonne fois pour toutes quelque trente ans auparavant.Forêt, forêt de haute futaie, des arbres à abattre : parole emblématique opposant à une réalité monstrueusement tangible de l'artifice social le rêve d'un état naturel révolu (et peut-être à réinventer), mais aussi formule magique susceptible de calmer la formidable irritation qui gagne le narrateur au contact renouvelé de cette épouvantable société artistique viennoise qu'il s'était juré de fuir à jamais et à laquelle il est bien forcé de constater qu'il n'a pas cessé d'appartenir.

    Des arbres à abattre
  • La cave

    • 159pages
    • 6 heures de lecture
    4,2(528)Évaluer

    « Partir dans la direction opposée » à celle qu’il a prise, comme chaque jour pour se rendre au lycée, voilà ce que décide soudain Thomas Bernhard à quinze ans. Ce demi-tour décidera de toute sa vie. Il ne le regrettera jamais. Pourtant les conditions sont dures dans la cave de M. Podlaha, le magasin d’alimentation où il a trouvé une place d’apprenti. Aucun travail ne le rebute. Et quelle clientèle ! Dans ce quartier que la ville tient à l’écart, c’est la misère, l’ivrognerie, le crime, le suicide. Dans ce style bien particulier où la répétition de mots, de groupes de mots, développe comme un thème musical une pensée à la fois obsédée et obsédante, Thomas Bernhard raconte son adolescence, les siens, entassés à neuf dans trois pièces, et son goût pour la musique.

    La cave
  • C'est le lendemain du jour où il a vu, par la fenêtre, son grand-père se rendre à pied à l'hôpital pour y subir des examens que Thomas Bernhard, à dix-huit ans, tombe gravement malade. Une pleurésie purulente le fera transporter d'urgence dans ce même hôpital, où il connaîtra l'enfer : la salle commune surpeuplée de vieillards agonisants qui se succèdent dans les lits à un rythme accéléré, l'indifférence des médecins et des infirmières, la mort devenue une banalité quotidienne... Cette maladie n'est pas un hasard. De fait, Thomas Bernhard était malade depuis des mois, et c'est l'abandon involontaire de l'être qu'il aime le plus au monde qui a brisé ses défenses. Toutefois, le grand-père viendra lui rendre visite et l'encourager, avant de mourir dans un autre service de l'hôpital. Après L'origine et La cave. ce troisième volet de l'autobiographie du grand écrivain marque une étape décisive : la maladie l'ayant obligé à renoncer à sa carrière de chanteur. il se tournera désormais vers la littérature. avec cette passion qu'il met à devenir, envers et contre tout, lui-même.

    Le souffle
  • Salzbourg, c'est la beauté. l'art, la culture. C'est aussi une ville au climat pourri, peuplée de bourgeois bornés, mesquins, matérialistes, hypocrites. une ville haïe de l'auteur qui y est né, qui ne peut jamais y retourner sans se sentir de nouveau accablé par l'atmosphère qui s'en dégage. où tout être sensible se sent condamné à tous les abandons et parfois au suicide. C'est l'idée du suicide qui obsédait le collégien lorsque. dans le cagibi à chaussures de l'internat où l'avait placé son grand-père, il étudiait le violon. Internat dirigé par un nazi. selon des méthodes éprouvées. guère différentes de celles des bons catholiques qui le remplacèrent après la défaite. Entre-temps il y a eu la guerre et les bombardements avec leurs visions d'horreurs. Premier volume autobiographique de Thomas Bernhard, L'origine nous plonge dans l'enfer quotidien de l'internat dans lequel il a passé son adolescence. D'abord tenu par les nazis, il est reconverti en établissement catholique, après la chute du III Reich. mais les méthodes restent les mêmes... Un surprenant roman d'éducation écrit dans une langue admirable.

    L' origine
  • Le neveu de Wittgenstein

    • 132pages
    • 5 heures de lecture
    4,1(3480)Évaluer

    Comme celui de Rameau, le neveu de Wittgenstein, qui nous présente ici son ami, est un original, pittoresque et pathétique, un vrai personnage de roman. Ce texte, de 1982, n'est pas formellement rattaché aux récits dits " autobiographiques " (de L'origine à Un enfant), mais, sans continuité chronologique - il lui arrive plus d'une fois de narrer et de commenter des événements attestés de la vie de l'auteur - et le " je " fictif qui parle ici ressemble à s'y méprendre à un certain Thomas Bernhard. On ne s'étonnera donc pas que, confronté avec cet étrange ami, " c'est-à-dire avec lui-même ", il nous confie, une fois de plus, et toujours mieux, des choses banales et profondes, et drôles à en pleurer, sur la vie, l'art, les prix littéraires, les cafés viennois, la vie à la campagne, la compétition automobile, la maladie et la mort, dans un de ces soliloques hallucinés, répétitifs, impitoyables, dont il a le secret. Pour la première fois, Thomas Bernhard nous parle de l'amitié. Il le fait admirablement et, pour reprendre une de ses expressions, sans le moindre ménagement, et cela fait très mal.

    Le neveu de Wittgenstein
  • Trois longs entretiens, à Majorque, à Madrid et à Vienne, durant les années quatre-vingt. Bernhard n'accordait d'interview qu'à ceux qui lui semblaient "supportables". Krista Fleischmann, journaliste autrichienne, était son interlocutrice préférée, à la fois confidente et porte-parole. Ironique ou sérieux, aimable ou sarcastique, calme ou véhément, Bernhard, acrobate de la pensée, critique, analyse, mais surtout philosophe sur le monde et sa vie personnelle, son œuvre et sa manière d'écrire. Il dévoile les difficultés de son enfance, les problèmes de sa maladie, presque avec légèreté. Le charme de sa personnalité, confirmé par tous ceux qui ont eu la chance de le rencontrer, est toujours présent. Dans la grande tradition des philosophes pessimistes, son regard acerbe et vindicatif est absolu : il ne peut changer ni la société ni la vie, mais les dissèque et les désigne comme d'énormes bouffonneries.

    Entretiens avec Krista Fleischmann
  • Sous prétexte de parler de tous les prix littéraires qu'il a reçus, Thomas Bernhard se livre, dans ces textes inédits, à ce qu'il fait le mieux : exercer sa détestation. Jurés, organisateurs, notables allemands ou autrichiens, personne n'est épargné par l'humour vengeur d'un auteur hypersensible à la médiocrité. Irrésistiblement méchant et drôle, il excelle aussi dans l'art de la miniature. Chaque récit est un joyau, et se lit comme une courte nouvelle. Derrière une apparente désinvolture, Bernhard interroge la nature de l'industrie littéraire et la vanité des distinctions honorifiques. Tout cela dans un style acéré et ironique à la fois - du grand art. Terminé en 1980, ce petit volume, resté pour des raisons obscures inédit du vivant de l'auteur, associe neuf récits de remises de prix et les discours de réception correspondants, poétiques et violents. On comprendrait presque pourquoi un certain ministre autrichien, à l'audition d'un de ces discours assassins, s'est retenu de justesse de frapper Bernhard...

    Mes prix littéraires
  • Sur les traces de la vérité

    • 420pages
    • 15 heures de lecture
    4,0(20)Évaluer

    La relation du grand écrivain autrichien Thomas Bernhard avec les médias et le grand public était souvent placée sous le signe de la méfiance, voire du scandale. Les témoignages écrits de ce rapport complexe constituent par conséquent une mine inépuisable pour l'amateur de l'oeuvre bernhardienne, en éclairant non seulement l'homme et son parcours mais aussi son travail d'écrivain. Le présent recueil rassemble un grand nombre de textes - plus d'une cinquantaine d'articles, une quinzaine d'entretiens, des lettres et des discours - qui permettent au lecteur d'affiner sa connaissance de l'univers de Bernhard, ses préoccupations et ses ambitions. Sous sa plume, le monde devient une pièce de théâtre absurde ou un roman d'aventures, un univers peuplé de dilettantes malfaisants et bornés. Quel que soit le thème abordé - la mort, l'Autriche, le théâtre, la poésie - son analyse et son ironie mordante font mouche.

    Sur les traces de la vérité
  • "J'ai écrit ce qu'il y a de plus grand, cela ne fait aucun doute, mais c'est aussi de cette façon que j'ai tétanisé la littérature allemande pour quelques siècles. J'aurai été, mon cher, avait dit Goethe à Riemer, le tétaniseur de la littérature allemande. Ils sont tous tombés dans le piège de mon Faust". La férocité de Thomas Bernhard fait rage dans les quatre récits rassemblés ici en un volume, selon le souhait de l'auteur. Qu'il s'agisse de Goethe mourant, de la haine de l'Autriche ou la détestation de la famille, l'humour et l'ironie du grand prosateur se révèlent toujours aussi percutants. Mais surtout, ces quatre miniatures contiennent tout l'univers de Bernhard et forment un condensé très maîtrisé des motifs qui traversent toute son oeuvre.

    Goethe se mheurt
  • Tel un des personnages de cette série de courts récits, Thomas Bernhard voit chaque jour défiler devant lui "le vraisemblable, l'invraisemblable et même l'à peine croyable et l'absolument incroyable". L'auteur observe la vie à la loupe, et les curieux animaux, ou monstres que nous sommes.

    Der Stimmenimitator