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Thomas Bernhard

  • Thomas Fabian
9 février 1931 – 12 février 1989
Thomas Bernhard
Entretiens avec Krista Fleischmann
Le neveu de Wittgenstein
L' origine
Le souffle
La cave
Des arbres à abattre
  • 2019
    3,8(144)Évaluer

    Un étudiant en médecine est chargé par un de ses "patrons" de faire une enquête sur le frère de celui-ci, le peintre Strauch qui, depuis la guerre, s'est détaché du monde et vit retiré dans une auberge d'un village de la haute montagne autrichienne. Le roman est le rapport quotidien de cette enquête. Vingt-sept jours d'observation, vécus au coeur du gel hivernal et du gel psychologique, rencontre du jeune homme et du vieillard, progressive découverte de l'Univers que s'est choisi le misanthrope : paysans dégénérés, forains batailleurs, voleurs de bestiaux... Incendies, accidents mortels, bagarres, abattages clandestins de bêtes... Se prenant d'amitié pour le jeune narrateur dont il ignore l'identité, Strauch lui expose en de longs monologues décousus, hallucinatoires, fulgurants, ses conceptions du tragique et de l'absurde, du mystère de vivre. D'abord déconcerté, le jeune rapporteur se laisse peu à peu envoûter par la séduction mortelle du gel de la nature, et du nihilisme définitif du peintre. Il n'en sera libéré que par la disparition du vieil homme dans la montagne.

    Gel
  • 2015

    "J'ai écrit ce qu'il y a de plus grand, cela ne fait aucun doute, mais c'est aussi de cette façon que j'ai tétanisé la littérature allemande pour quelques siècles. J'aurai été, mon cher, avait dit Goethe à Riemer, le tétaniseur de la littérature allemande. Ils sont tous tombés dans le piège de mon Faust". La férocité de Thomas Bernhard fait rage dans les quatre récits rassemblés ici en un volume, selon le souhait de l'auteur. Qu'il s'agisse de Goethe mourant, de la haine de l'Autriche ou la détestation de la famille, l'humour et l'ironie du grand prosateur se révèlent toujours aussi percutants. Mais surtout, ces quatre miniatures contiennent tout l'univers de Bernhard et forment un condensé très maîtrisé des motifs qui traversent toute son oeuvre.

    Goethe se mheurt
  • 2013

    Sur les traces de la vérité

    • 420pages
    • 15 heures de lecture
    4,0(20)Évaluer

    La relation du grand écrivain autrichien Thomas Bernhard avec les médias et le grand public était souvent placée sous le signe de la méfiance, voire du scandale. Les témoignages écrits de ce rapport complexe constituent par conséquent une mine inépuisable pour l'amateur de l'oeuvre bernhardienne, en éclairant non seulement l'homme et son parcours mais aussi son travail d'écrivain. Le présent recueil rassemble un grand nombre de textes - plus d'une cinquantaine d'articles, une quinzaine d'entretiens, des lettres et des discours - qui permettent au lecteur d'affiner sa connaissance de l'univers de Bernhard, ses préoccupations et ses ambitions. Sous sa plume, le monde devient une pièce de théâtre absurde ou un roman d'aventures, un univers peuplé de dilettantes malfaisants et bornés. Quel que soit le thème abordé - la mort, l'Autriche, le théâtre, la poésie - son analyse et son ironie mordante font mouche.

    Sur les traces de la vérité
  • 2010

    Sous prétexte de parler de tous les prix littéraires qu'il a reçus, Thomas Bernhard se livre, dans ces textes inédits, à ce qu'il fait le mieux : exercer sa détestation. Jurés, organisateurs, notables allemands ou autrichiens, personne n'est épargné par l'humour vengeur d'un auteur hypersensible à la médiocrité. Irrésistiblement méchant et drôle, il excelle aussi dans l'art de la miniature. Chaque récit est un joyau, et se lit comme une courte nouvelle. Derrière une apparente désinvolture, Bernhard interroge la nature de l'industrie littéraire et la vanité des distinctions honorifiques. Tout cela dans un style acéré et ironique à la fois - du grand art. Terminé en 1980, ce petit volume, resté pour des raisons obscures inédit du vivant de l'auteur, associe neuf récits de remises de prix et les discours de réception correspondants, poétiques et violents. On comprendrait presque pourquoi un certain ministre autrichien, à l'audition d'un de ces discours assassins, s'est retenu de justesse de frapper Bernhard...

    Mes prix littéraires
  • 2007

    Des arbres à abattre

    • 232pages
    • 9 heures de lecture
    4,2(47)Évaluer

    Forêt, forêt de haute futaie, des arbres à abattre : tel est le cri du cœur (et le cri de guerre) que ne peut s'empêcher de pousser le comédien du Burgtheater au cours du dîner artistique donné en son honneur, à l'issue de la première du Canard sauvage, par les époux Auersberger, représentants on ne peut plus typiques de cette société artistique viennoise que l'auteur-narrateur abhorre et avec laquelle il se flatte d'avoir rompu une bonne fois pour toutes quelque trente ans auparavant.Forêt, forêt de haute futaie, des arbres à abattre : parole emblématique opposant à une réalité monstrueusement tangible de l'artifice social le rêve d'un état naturel révolu (et peut-être à réinventer), mais aussi formule magique susceptible de calmer la formidable irritation qui gagne le narrateur au contact renouvelé de cette épouvantable société artistique viennoise qu'il s'était juré de fuir à jamais et à laquelle il est bien forcé de constater qu'il n'a pas cessé d'appartenir.

    Des arbres à abattre
  • 2007

    C'est le lendemain du jour où il a vu, par la fenêtre, son grand-père se rendre à pied à l'hôpital pour y subir des examens que Thomas Bernhard, à dix-huit ans, tombe gravement malade. Une pleurésie purulente le fera transporter d'urgence dans ce même hôpital, où il connaîtra l'enfer : la salle commune surpeuplée de vieillards agonisants qui se succèdent dans les lits à un rythme accéléré, l'indifférence des médecins et des infirmières, la mort devenue une banalité quotidienne... Cette maladie n'est pas un hasard. De fait, Thomas Bernhard était malade depuis des mois, et c'est l'abandon involontaire de l'être qu'il aime le plus au monde qui a brisé ses défenses. Toutefois, le grand-père viendra lui rendre visite et l'encourager, avant de mourir dans un autre service de l'hôpital. Après L'origine et La cave. ce troisième volet de l'autobiographie du grand écrivain marque une étape décisive : la maladie l'ayant obligé à renoncer à sa carrière de chanteur. il se tournera désormais vers la littérature. avec cette passion qu'il met à devenir, envers et contre tout, lui-même.

    Le souffle
  • 2003

    La cave

    • 159pages
    • 6 heures de lecture
    4,2(528)Évaluer

    « Partir dans la direction opposée » à celle qu’il a prise, comme chaque jour pour se rendre au lycée, voilà ce que décide soudain Thomas Bernhard à quinze ans. Ce demi-tour décidera de toute sa vie. Il ne le regrettera jamais. Pourtant les conditions sont dures dans la cave de M. Podlaha, le magasin d’alimentation où il a trouvé une place d’apprenti. Aucun travail ne le rebute. Et quelle clientèle ! Dans ce quartier que la ville tient à l’écart, c’est la misère, l’ivrognerie, le crime, le suicide. Dans ce style bien particulier où la répétition de mots, de groupes de mots, développe comme un thème musical une pensée à la fois obsédée et obsédante, Thomas Bernhard raconte son adolescence, les siens, entassés à neuf dans trois pièces, et son goût pour la musique.

    La cave
  • 1997

    Tel un des personnages de cette série de courts récits, Thomas Bernhard voit chaque jour défiler devant lui "le vraisemblable, l'invraisemblable et même l'à peine croyable et l'absolument incroyable". L'auteur observe la vie à la loupe, et les curieux animaux, ou monstres que nous sommes.

    Der Stimmenimitator
  • 1996

    Salzbourg, c'est la beauté. l'art, la culture. C'est aussi une ville au climat pourri, peuplée de bourgeois bornés, mesquins, matérialistes, hypocrites. une ville haïe de l'auteur qui y est né, qui ne peut jamais y retourner sans se sentir de nouveau accablé par l'atmosphère qui s'en dégage. où tout être sensible se sent condamné à tous les abandons et parfois au suicide. C'est l'idée du suicide qui obsédait le collégien lorsque. dans le cagibi à chaussures de l'internat où l'avait placé son grand-père, il étudiait le violon. Internat dirigé par un nazi. selon des méthodes éprouvées. guère différentes de celles des bons catholiques qui le remplacèrent après la défaite. Entre-temps il y a eu la guerre et les bombardements avec leurs visions d'horreurs. Premier volume autobiographique de Thomas Bernhard, L'origine nous plonge dans l'enfer quotidien de l'internat dans lequel il a passé son adolescence. D'abord tenu par les nazis, il est reconverti en établissement catholique, après la chute du III Reich. mais les méthodes restent les mêmes... Un surprenant roman d'éducation écrit dans une langue admirable.

    L' origine
  • 1994

    Un enfant

    • 152pages
    • 6 heures de lecture
    3,9(630)Évaluer

    Né discrètement en Hollande où sa mère va cacher un accouchement hors mariage, Thomas Bernhard est bientôt recueilli par ses grands-parents qui vivent à Vienne. La crise économique des années trente les force à s'établir dans un village aux environs de Salzbourg où l'enfant découvre avec ravissement la vie campagnarde. Le grand-père, vieil anarchiste, doit aller s'installer à Traunstein, en Bavière. Le jeune Thomas se familiarise avec le monde de la petite ville, commence à s'émanciper, fait l'école buissonnière et ses premières escapades à vélo. Il découvre aussi le national socialisme et la guerre aérienne. " Le monde enchanté de l'enfance " n'est pas celui pourtant du petit Thomas. Persécuté par ses maîtres, souffrant du complexe de l'immigré et du pauvre, il a plusieurs fois la tentation du suicide, tentation qui plus tard hantera aussi l'adolescent et le jeune homme.

    Un enfant