Les Rougon-Macquart est le titre générique d'une série de vingt romans écrits par l'auteur français Émile Zola. Sous-titré « Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire », cet ouvrage suit la vie des membres de deux branches d'une famille fictive vivant sous le Second Empire français et constitue l'une des œuvres les plus importantes du mouvement littéraire naturaliste français.
Premier épisode de la saga des Rougon-Macquart, ce récit fonde et inaugure l'histoire d'une famille minée par une fêlure originelle. Mettant en scène les amours de Miette et de Silvère et l'égoïsme féroce du clan Rougon, La Fortune des Rougon est aussi bien le roman de l'idylle que de la satire sociale.
Voici un roman centré autour d'un personnage, et ce personnage lui-même ne vit que par et pour la politique. Voici un roman où la politique ne fait pas une apparition occasionelle, comme dans L'Education sentimentale ou même Lucien Leuwen, mais qui, d'emblée, se propose de montrer les coulisses gouvernementales, les aspects officiels de la vie politique, et aussi bien ses dessous, nous fait assister à une séance de l'Assemblée et à un conseil des ministres. Un roman qui présente l'ambition politique comme une idée fixe, comme une passion mobilisant toutes les forces d'un homme. Ce n'est pas si mince originalité, du moins à la fin du XIXe siècle. Rassurons-nous, en effet, tout cela se passe sous le Second Empire : aucune allusion à notre siècle finissant n'est à craindre. Et pourtant...
« Alors, pendant la dernière demi-heure, ce fut la débâcle. Après l'extrême confiance, l'engouement aveugle, arrivait la réaction de la peur, tous se ruant pour vendre, s'il en était temps encore. Les cours, de chute en chute, tombèrent à 1.500, à 1.200, à 900. Il n'y avait plus d'acheteurs, la plaine restait rase, jonchée de cadavres. Au-dessus du sombre grouillement des redingotes, les trois coteurs semblaient être des greffiers mortuaires, enregistrant des décès. Un silence effrayant régna, lorsque, après le coup de cloche de la clôture, le dernier cours de 830 francs fut connu. Et la pluie entêtée ruisselait toujours sur le vitrage ; la salle était devenue un cloaque, sous l'égouttement des parapluies et le piétinement de la foule, un sol fangeux d'écurie mal tenue... »
Le jour de Noël 1860, devant la cathédrale de Beaumont enneigée, Angélique, une enfant trouvée et martyrisée, cheveux blonds et regard couleur de violette, est recueillie par Hubertine et son mari Hubert. Ils élèvent la sauvageonne qui apprend la broderie et se met à lire avec passion La Légende dorée de Jacques de Voragine. Une vie de travail et de piété, illuminée bientôt par lidylle qui se noue entre Angélique et Félicien. La publication de La Terre, le précédent roman des Rougon-Macquart, a valu à Zola des critiques acerbes. On dénonce la grossièreté de son art : « Il est des âmes pures et des curs héroïques, écrit ainsi Anatole France. M. Zola ne le sait pas. » Pour prendre le contre-pied de ces attaques, le romancier se décide à évoquer des personnages irréprochables et des sentiments purs. Et, en 1888, ce changement de registre correspond à lattente de son public : quelques critiques ont beau ironiser, le romancier gagne son pari et Le Rêve est un succès.
La Conquête de Plassans, roman d'Émile Zola, se déroule à Plassans, ville fictive inspirée d'Aix-en-Provence. L'abbé Faujas, prêtre bonapartiste, arrive pour reconquérir la ville. Il est logé chez François Mouret, un commerçant retraité, et sa femme Marthe, cousine des Rougon. François, maniaque, est un observateur de la vie publique.
Zola est entré partout, chez les ouvriers et chez les bourgeois. Chez les premiers, selon lui, tout est visible. La misère comme le plaisir saute aux yeux. Chez les seconds tout est caché. Ils clament : " Nous sommes l'honneur, la morale, la famille ". Faux, répond Zola, vous êtes le mensonge de tout cela. Votre pot-bouille est la marmite où mijotent toutes les pourritures de la famille. Octave Mouret, le futur patron qui révolutionnera le commerce en créant Au Bonheur des Dames, arrive de province et loue une chambre dans un immeuble de la rue de Choiseul. Beau et enjoué, il séduit une femme par étage, découvrant ainsi les secrets de chaque famille. Ce dixième volume des Rougon-Macquart, retraçant la vie sous le Second Empire, c'est ici la bourgeoisie côté rue et côté cour, avec ses soucis de filles à marier, de rang à tenir ou à gagner, coûte que coûte. Les caricatures de Zola sont cruelles mais elles sont vraies.
En face de la pauvre boutique du père Baudu se dresse dans toute son arrogance le Bonheur des Dames, nouveau temple de la consommation féminine, dirigé par l'ambitieux Octave Mouret qui est prêt à tout pour faire prospérer son affaire. C'est ainsi que débute, dans le Paris haussmannien, la bataille du commerce moderne... Dénonciation des excès du système capitaliste, le onzième volume de la série des Rougon-Macquart, marqué par des expositions aguicheuses où se presse la foule et des étalages à faire rêver le chaland, est aussi le grand roman zolien du désir et de la joie.
Serge Mouret est le prêtre d'un pauvre village, quelque part sur les plateaux désolés et brûlés du Midi de la France. Barricadé dan sa petite église, muré dans les certitudes émerveillées de sa foi, assujetti avec ravissement au rituel de sa fonction et aux horaires maniaques que lui impose sa vieille servante, il vit plus en ermite qu'en prêtre. A la suite d'une maladie, suivie d'une amnésie, il découvre dans un grand parc, le Paradou, à la fois l'amour de la femme et la luxuriance du monde. Une seconde naissance, que suivra un nouvel exil loin du jardin d'Eden. Avec cette réécriture naturaliste de la Genèse, avec ce dialogue de l'ombre et du soleil, des forces de vie et des forces de mort, du végétal et du minéral, Zola écrit certainement l'un des livres les plus riches, stylistiquement et symboliquement, de sa série des Rougon-Macquart.
Ce huitième roman de la série des Rougon-Macquart, paru entre deux des œuvres les plus fortes de Zola, L’Assommoir et Nana, est d’un registre fort différent. La passion soudaine qui jette aux bras l’un de l’autre la belle et sage Hélène et le docteur Deberle fait l’objet d’une analyse psychologique nuancée et minutieuse. Entracte dans une vie monotone et réglée, cette page d’amour sera bientôt tournée et l’héroïne retrouvera à la fois son équilibre et sa solitude. Mais l’aventure aura fait une victime, la petite Jeanne, condamnée par l’égoïsme et le délire passionnel des grandes personnes. Ainsi, cette œuvre apparemment sans éclat se révèle subtilement imprégnée de désenchantement et d’amertume.
L'action se situe en Normandie, dans une petite ville portuaire appelee Bonneville. L'heroine, Pauline Quenu, fille de Lisa Macquart et du charcutier Quenu (voir Le Ventre de Paris), orpheline a l'age de dix ans, est confiee a des cousins de son pere, les Chanteau. M. et Mme Chanteau ainsi que leur fils Lazare se voir confier la fortune de Pauline; ils sont attendris par Pauline et veulent au depart ne pas dilapider sa fortune. Apres avoir ete assez ambitieuse pour son mari, Mme Chanteau est tres ambitieuse pour son fils qui, lui, s'interesse uniquement a la musique, a son grand regret. Les Chanteau se sont associes avec Davoine pour se procurer de l'argent, mais cette association apparait des le debut comme un echec, meme s'il y a quelquefois une petite amelioration. Pauline est tres appreciee par la famille, surtout par Lazare...
Dans aucun autre roman Zola n'a mis autant de lui-même que dans L'Œuvre. Zola, le critique d'art, ami de Cézanne, fervent défenseur, contre l'art officiel, de Manet, de Monet et de toute l'avant-garde qu'incarne Claude Lantier dans le roman. Zola, l'écrivain naturaliste, rêvant de donner son existence entière "à une œuvre où l'on tâcherait de mettre les choses, les bêtes, les hommes, l'arche immense". Zola, l'homme enfin, et les souffrances quotidiennes de la création vues à travers l'insatisfaction permanente et l'angoisse de déchoir d'un peintre génial et d'un romancier travailleur. Roman de la passion de l'art au détriment de la vie et de l'amour, L'Œuvre met en scène à la fois l'enthousiasme d'une révolution artistique et le drame éternel de l'artiste aux prises avec la création. [Source : 4e de couv.]
Dans un décor de gares et de trains, se joue une histoire peu commune, faite d'amour et de haine. Un conducteur de train, Jacques Lantier, un homme en apparence calme et doux, souffre d'un terrible mal : il ne peut aimer sans avoir envie de tuer. Autre " bête humaine " : La Lison, sa locomotive à vapeur, qu'il entretient avec passion et qui va l'entraîner dans une effroyable catastrophe ferroviaire...
Germinal est un mois du calendrie républicain, il correspond au début du printemps et donc 224 la renaissance du monde.
Dans cet ouvrage des dossiers culturels des exercices DELF des activités ludiques tr232s variées
Th232mes Antagonisme des classes sociales Pauvreté Richesse Solidarité Révolte Amour
Étienne, un mécanicien des…
Dans les dernières années du Second Empire, quand Nana joue le rôle de Vénus au Théâtre des Variétés, son succès tient moins à son médiocre talent d’actrice qu’à la séduction de son corps nu, voilé d’une simple gaze. Elle aimante sur scène tous les regards comme elle attire chez elle tous les hommes : tentatrice solaire qui use de ses charmes pour mener une vie de luxure et de luxe, de paresse et de dépense. Grâce à elle, c’est tout un monde que le romancier parvient à évoquer, toute une époque et tout un style de vie. Ce neuvième volume des Rougon-Macquart est une satire cinglante des hautes sphères perverties par une fête qui ruine le peuple et détruit les valeurs.
De retour de la bataille de Solférino, le Provençal Jean Macquart s'est installé dans un village de la Beauce où il est devenu le valet du fermier Hourdequin. Mais quoiqu'il s'éprenne bientôt de Françoise, la nièce du vieux père Fouan, Jean reste ici un étranger à la communauté villageoise : car le vrai drame qui va se jouer est celui de la terre que Louis Fouan a décidé de partager entre ses trois enfants. Qu'il s'agisse en effet de la terre ou de la sexualité, c'est le désir de possession brutale qui est au cœur de ce quinzième roman des Rougon Macquart. Mais ce que souhaite surtout Zola, lorsqu'il fait paraître son livre en 1887, c'est brosser aussi complètement que possible un tableau de la campagne et de la paysannerie, décrite comme une sorte d'humanité primitive. Et parce qu'il n'écarte pas les formes les plus vives ni les plus frustes de cette vitalité élémentaire, son roman a heurté la critique. Mais le public ne l'a pas écoutée et, à la mort de l'écrivain, La Terre demeurait l'un de ses romans les plus lus.
Verlaine aimait ce livre : "Votre chef-d'œuvre m'a fait frémir et vibrer de douleur saine et d'absolue admiration." Douleur devant la souffrance des sans-grade envoyés à la boucherie sans ordre et sans munition, au hasard des routes, douleur devant la pauvreté qui engendra cette guerre de 70 qui elle-même engendra la Commune. Mais aussi admiration devant les scènes épiques, la mort du lieutenant Rochas enveloppé dans le drapeau comme dans un linceul, la charge héroïque de la division Margueritte, l'ultime combat à la baïonnette, sous la Commune, entre le paysan Jean Macquart et Maurice le Parisien révolté. Dans cet avant-dernier roman des Rougon-Macquart résonne l'écroulement d'une dynastie et l'effondrement d'une époque. Zola voulait nous prévenir : " Une débâcle, cela suffit. "
Dernier descendant des Rougon, le docteur Pascal semble avoir échappé à la malédiction qui pèse sur cette famille. Méprisant les ambitions financières et politiques de sa famille, il se consacre à la recherche scientifique. Il saura communiquer cette passion à sa nièce Clotilde et celle-ci continuera l'oeuvre de son oncle en élevant avec sérénité le fils qu'il lu a donné.